Ma mère
Elle était mon amie, ma sœur, mon amour, ma mère C'est à elle que je disais tous mes soucis, C'est à elle que je livrais mon âme, C'est pour elle que mon cœur était en miettes Quand elle avait de la peine, C'est pour elle que je livrais tous mes conflits C'est elle, cette belle femme qui a adoré mes petits, C'est elle, cette grande femme, qui m'a donné la vie Ma mère, mon amour, ma sœur, mon amie, Si tu as rejoint mon père, dis lui, Que chaque jour de mon existence, Je ne fais que penser à lui. FP
2000
On dit souvent que les changements de société vont de plus en plus vite, que l'évolution des techniques et des sciences entraîne une évolution aussi rapide des habitudes de vie. Peut-être. Il faut se méfier d'une attitude égocentrique qui nous ferait croire que nous vivons un moment exceptionnel, que la rapidité d'évolution est sans précédent, et que notre époque restera pour l'Histoire comme le Siècle du Progrès. De plus, nous avons tendance à considérer essentiellement l'Histoire du Monde Occidental. Quoiqu'il en soit, le siècle qui se termine fut agité et a vu des bouleversements certains. Celles et ceux, comme Yvonne, qui ont traversé les décennies depuis la Grande Guerre ont été les témoins, pas toujours privilégiés, de ces changements. Qu'on en juge plutôt ! 1916, la belle époque semble déjà loin. En juillet c'est l'offensive de la Somme. On emploiera bientôt l'Ypérite dans les tranchées. Raymond Poincaré est président de la République Française et n'a pas voulu éviter la guerre. Si on devait ne citer qu'un épisode de cette guerre absurde, je choisirais sans hésiter le Chemin des Dames et les fusillés pour l'exemple. 1918, c'est enfin l'Armistice. On commence à établir des statistiques : 35 pays belligérants, sans compter les colonies (souvenons nous des tirailleurs sénégalais), huit millions et demi de morts, plus de vingt millions de blessés. Les démobilisés découvrent le travail des femmes, qui ont fait tourner la ferme et l'industrie en leur absence. Ils découvrent aussi l'inflation. Et puis c'est la grippe de 1918-1919, qui a fait entre 15 et 25 millions de morts sur la planète. 1920, c'est le début des années folles. Il y a un peu d'évolution des mœurs (mais si peu dans les campagnes). A partir de 1929 c'est la crise et la dépression, avec une récession économique dont pâtissent surtout les ouvriers. En 1936 le Front Populaire est une explosion d'espoir, tandis que la Guerre d'Espagne fait rage. Et puis la peste brune veut détruire l'Europe et le Monde. C'est l'Occupation, les Maquis, la Résistance. Et une autre guerre mondiale qui s'étend jusque dans le Pacifique. La vie est dure même pour ceux qui ne sont pas au front et échappent à l'enfer des camps. Encore une fois, si je ne devais rappeler qu'une fraction de tous les actes de résistance, je choisirais les attentats des FTP-MOI, les immigrés de l'Affiche Rouge qui se battaient pour la France et la Liberté. En 1945 la Libération est le début de la reconstruction de l'Europe. Les 30 glorieuses s'annoncent, et aussi le baby-boom. A partir de 1960 c'est la décolonisation, parfois précipitée, souvent sanglante. 1968 est une année qui restera sans doute comme une année charnière. Les rapports de hiérarchie ne sont plus les mêmes depuis. Et le reste n'est encore que de l'histoire contemporaine. MM 2000
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