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Cette chanson fut chantée au front
à la fin 1916 ou au début 1917.
Elle exprime bien la lassitude des combattants, mais aussi la complexité des sentiments qui animent "ceux du front" contre "ceux de l'arrière", mêlant la haine envers les "embusqués" et les préoccupations sociales de ce début de siècle. Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
Refrain :
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Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance Que ce soir viendra la r'lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu'un qui s'avance, C'est un officier de chasseurs à pied, Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes. [ Au refrain ] C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Dernier refrain :
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La butte Rouge, c'est la butte de Bapaume, en Champagne, qui fut le lieu de combats acharnés. Sur c'te butt'là y'avait pas d'gigolettes
Refrain :
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Sur c'te butt'là on n'y f'sait pas la noce
Comme à Montmartr' où l'champagne coul'à flots; Mais les pauvr's gars qu'avaient laissé des gosses Y f'saient entendre de terribles sanglots ! C'qu'elle en a bu des larmes cette terre, Larm's d'ouvriers, larmes de paysans, Car les bandits qui sont cause des guerres Ne pleurent jamais, car ce sont des tyrans ! [ Au refrain ] Qui boit de ce vin-là boit les larmes des copains.
Refrain (final)
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Dans l'Internationale, écrite après la Commune, je retiendrai ce couplet, supprimé par les marxistes : |
Les rois nous soûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l'air et rompons les rangs ! S'ils s'obstinent, ces cannibales, A faire de nous des héros, Ils sauront bientôt que nos balles Sont pour nos propres généraux. |
et pour la 2ème guerre mondiale, celle où la planète a failli basculer, et en souvenir des FTP-MOI L'affiche rouge Léo Ferré (poème d'Aragon) Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
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Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
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merle rouge |