Voyage en
Papouasie-Nouvelle-Guinée
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Voyage de mai-juin 2006
J'ai mis plus de deux ans avant de commencer cette page web, et j'ai
mis encore longtemps avant de la compléter. De plus je ne parle pas de
tous les endroits où je suis allé. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un
pays fascinant et déroutant. Ce n'est pas un pays facile. C'est bien
sûr très inconfortable au niveau des transports et du logement, mais ce
n'est pas un problème. Il faut s'attendre à des déconvenues : les
informations sont souvent fausses ou erronées, il n'y a pas de moyen de
transport ou pas de guide. Si on vous dit qu'il y aura un véhicule
demain à tel endroit, demandez confirmation à plusieurs personnes, mais
de toute façon rien n'est jamais sûr. Je crois qu'l faut absolument
visiter ce pays au moins une seconde fois. La première fois permet de
comprendre un peu comment obtenir localement des informations, comment
voyager. La seconde fois doit permettre de visiter les endroits
reculés. Les guides de voyage sont utiles mais insuffisants. Je
retournerai un jour en PNG. Un conseil : emmenez de la lecture,
beaucoup de lecture pour les longues attentes. Surtout que vous ne
trouverez pas de marchand de livres en PNG. Il n'y a que les
missionnaires qui distribuent quelques livres de leur sélection.
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Mount Wilhelm
Après deux jours à Goroka (voir plus bas), je suis parti pour le Mont
Wilhelm. Avec ses 4509 m, c'est le plus haut sommet de la PNG (le
Piuncak Jaya, dans la partie Indonésienne de l'île est plus élevé). À
Kundiawa j'ai trouvé un véhicule avec déjà plusieurs personnes pour
partir en direction de la montagne et atteindre le dernier village,
vers 2000 m d'altitude. Beaucoup de visiteurs prennent des
porteurs,
mais je voyage léger. J'ai quand même pris un guide accompagnateur, en
partie pour contribuer à l'économie locale. Du village on rejoint une
cabane vers 3000 m où on passe une nuit courte pour attaquer la
montagne au petit matin. Il y avait des groupes de Japonais équipés
comme pour l'Himalaya, mais certains ne sont pas arrivés au sommet.
Route de Mount Wilhelm
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Avec les porteurs
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Prêt
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Au refuge
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Le Mont Wilhelm (4509 m)
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Au sommet
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Jeune montagnarde
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Quelques habitants
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Grand arbre sur les pentes du Mount Wilhelm
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Après cette montée et une nouvelle nuit au village je suis retourné à
Goroka.
Goroka
Goroka est la capitale des Eastern Highlands. Située vers
1000 m
d'altitude, son climat est bien adapté à la culture
du café. Les voyages par la route se font en
général dans des petits véhicules à
15 places où on est souvent 17, sans compter les enfants, les
poules ou les petits cochons. Il y a aussi des camions dont la benne
est
équipée de bancs, ou plus simplement on se serre
comme on peut dans la benne. Les routes sont en très mauvais
état.
Goroka (Eastern Highlands)
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Séchage du café
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Voyage tout confort
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Restaurants dans Asaro Pass
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Sing-Sing à Goroka
C'est à l'occasion de la Fête du Café qu'a
lieu le Sing-Sing de Goroka. Ce n'est pas une fête qui attire
les visiteurs, mais les participants se laissent bien volontiers
photographier. Le café Arabica d'altitude est bon. Bien que
sans label, sa culture est à peu près biologique.
Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing |
Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing
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Sing-Sing à Goroka
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Sing-Sing à Goroka
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Les transports
Les moyens de transports sont lents et souvent en retard. Prenez de la
lecture, comme je disais plus haut. En général on est très serrés. Les
pannes et crevaisons sont fréquentes (prenez de la lecture...) mais la
bonne humeur est de règle. Pour ceux qui aiment le confort : choisissez
une autre destination.
Sachez aussi que le réseau routier du nord et celui du sud ne sont pas
connectés. Si vous allez de Port-Moresby à Madang, par exemple, il
faudra prendre l'avion ou le bateau. L'état des routes était parait-il
meilleur avant l'indépendance du pays. Comme vous devrez attendre
longtemps, n'oublier pas de prendre beaucoup de lecture (je crois que
je l'ai déjà dit).
Avion (Air Niugini)
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Camion benne
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Dans la boue
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Passage d'un pont
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Réparation en chemin
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Un jeune passager
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La Solomon Queen
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Sur le pont
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Réparation en chemin
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Pirogue à balancier
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Crevaison
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Avion (Airlink)
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Madang
Madang est au bord de la mer, et c'est une ville plutôt agréable. Elle
est réputée pour ses renards volants, grosses chauves-souris frugivores
qu'on voit suspendues aux arbres jusque près du centre de la ville.
Madang était la capitale de la colonie allemande jusqu'en 1918, quand
l'Allemagne a perdu ses colonies. Il reste au centre-ville un
cimetière allemand avec des tombes anciennes. J'ai visité un peu les
alentours et les belles forêts tropicales situées sur les pentes des
montagnes. J'ai aussi passé deux nuits sur une petite île voisine.
Renards volants |
Un goura aprivoisé
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Séchage du cacao
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Une Guest House
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Enfants sur la plage
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La Péninsule de Gazelle
La Péninsule de Gazelle est au Nord-Est de la
Nouvelle-Bretagne. C'est une région très volcanique.
On accède à Rabaul en bateau depuis Kimbe en
général, où les navires venus de Lae ou de
Madang font escale. J'ai passé quelques jours à
Kokopo et deux jours sur l'île Duke of York.
La Péninsule de
Gazelle vue depuis les hauteurs de Rabaul
Vue panoramique de la Baie des Volcans
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Visite du volcan Tavurvur
Je
veux aller sur le volcan Tavurvur, qu'on distingue sur la gauche de la
baie depuis la ville de Rabaul. Ce volcan a eu une éruption importante
en 1994 qui a recouvert Rabaul d'un bon mètre de cendres. Une partie de
la ville a été abandonnée, l'aéroport aussi, et maintenant les
commerces et administrations se sont déplacés vers Kokopo. Vous en
saurez plus sur
ce site.
Il se trouve que j'ai mangé il y a quelques
jours quelque chose qui m'a un peu dérangé l'estomac et m'a
complètement coupé l'appétit. J'ai seulement mangé quelques biscuits en
trois jours. Qu'importe, me voilà parti pour la longue piste dans les
cendres qui va en direction du volcan. J'ai assez d'eau pour la
journée, un chapeau et des sandales. Après un dernier petit village, il
n'y a plus vraiment de chemin, et il faut trouver un passage entre les
montagnes de cendres et les ravines profondes. Je dérange un mégapode
qui s'envole en criant. Ces oiseaux pondent leurs œufs dans les
cendres volcaniques. J'en avais vu à plusieurs endroits aux Îles
Salomon.
J'arrive enfin sur un col, au nord du volcan. Il est
impressionnant, et la pente est forte. Je commence l'ascension, et je
suis obligé de me tailler des marches avec une pierre dans la cendre
durcie. Je me rends compte que si je glisse je ne pourrai pas m'arrêter
et risque de me faire très mal en arrivant en bas. De plus personne ne
me trouvera avant longtemps. Je décide donc de redescendre, à reculons,
et de chercher un accès moins difficile.
En contournant le volcan
dans le sens des aiguilles d'une montre on arrive à une zone moins
pentue, mais creusée de très profondes ravines. J'arrive difficilement
à franchir ces ravines et parviens jusqu'au sommet du volcan. Il y a
trois cratères qui fument doucement et relâchent des composés soufrés.
Je marche sur le rebord des cratères, en faisant très attention à ne
pas tomber vers l'intérieur.
Il faut bien redescendre, et après
avoir progressé au bord des cratères, toujours dans le sens des
aiguilles d'une montre, j'arrive à une zone où la pente de cendre n'est
pas trop forte. Je descends en courant sur des zones fumantes et me
brule tout de même un peu les orteils. Ensuite il faut de nouveau
franchir des ravines pour accéder enfin au bord de la mer. Il y a une
plage étroite et j'espère faire ainsi le tour complet du volcan pour
retrouver le chemin que j'ai pris à l'aller.
Hélas, j'arrive bientôt
à une zone infranchissable, où une crête de blocs et de cendres arrive
jusque dans la mer. Cette crête est trop abrupte pour que je
l'escalade. Pourtant la zone que je pensais rejoindre n'est pas loin,
guère plus de 100 mètres derrière cette crête et ensuite c'est du
terrain facile.
J'ai deux options. Soit je rebrousse chemin, et je
fais plusieurs kilomètres pour contourner de nouveau le volcan, soit je
me mets à l'eau pour passer cette crête. La fatigue me pousse à choisir
la deuxième solution. Je n'ai pas une grande distance à nager, et je
n'ai que l'appareil photo qui craint l'eau. Je l'enveloppe
soigneusement dans plusieurs sacs en plastique, puis je le mets sous
mon chapeau, je serre le cordon du chapeau sous mon menton et je me
mets à la mer. Après deux pas dans l'eau mon pied s'enfonce dans une
zone molle, et je parviens à garder mon équilibre, mais ma sandale est
restée prisonnière dans les sédiments. Je lance sac, chapeau et
appareil photo sur la plage, ainsi que ma deuxième sandale, et me mets
à rechercher activement ma chaussure. J'aurais du mal à marcher une
douzaine de kilomètres avec un pied nu.
Après peut-être un quart
d'heure de fouille sous 80 centimètres d'eau, je retrouve ma
sandale. Cette fois je les mets toutes les deux dans mon sac, je mets
de nouveau l'appareil photo sous le chapeau et je pars à la nage. Comme
la roche est fumante et que l'eau bouillonne, je fais un large détour
pour ne pas être ébouillanté, mais je parviens facilement à rejoindre
la plage de l'autre côté de l'obstacle.
Ensuite c'est de nouveau
quelques montagnes de cendres et des ravines, puis je rejoins la piste
carrossable qui me ramène à Rabaul. Je me rends compte à la guest house
que, si j'ai bien protégé l'appareil photo, j'ai oublié de protéger la
montre à 4 € que j'avais achetée en passant à Singapour. Ma
tentative de réparation est infructueuse.
Piste de cendres
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Dépôts de cendres
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Entre les cratères
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Passage impossible ?
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Accès difficile à Tavurvur
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Autres volcans de Nouvelle-Bretagne
J'ai eu moins de chance avec d'autres volcans de Nouvelle-Bretagne.
- Karkar : je suis arrivé en
face du volcan un vendredi en fin d'après-midi. Les résidents
Adventistes ne prenaient pas leur canoé avant dimanche.
- Vulcan : je me suis perdu
dans le dédale extrêmement dangereux des ravines de cendres, sans
trouver de passage vers le cratère.
- Ulawun : J'ai écouté de
mauvais conseils au lieu de suivre mon intuition, et le chemin qu'on
m'a indiqué ne permettait pas d'aller très loin.
Allez sur
ce site
si vous voulez tout savoir ou presque sur ces volcans
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Les animaux
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Tous ceux
qui me connaissent savent que j'aime bien observer les animaux et que
je connais un peu la zoologie et la taxonomie. La faune de Papouasie
Nouvelle-Guinée est riche et diversifiée. Malheureusement la jungle est
difficilement pénétrable, et les gros animaux ne vivent pas près des
zones habitées. Peu de chance donc de voir un casoar ou un dendrolague,
ou même un crocodile. C'est sans doute possible, mais à condition de se
faire assister et d'y passer beaucoup de temps. Observer ces animaux
dans leur habitat naturel exige alors une expédition bien organisée. Ce
sera peut-être pour une autre fois. Le casoar a gauche se trouve au zoo
de Lae, qui présente aussi plusieurs espèces de dendrolagues
(kangourous arboricoles), et d'autres animaux de PNG, en particulier
des oiseaux de paradis et des crocodiles.
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On observe plus facilement les petits animaux, et en particulier les
arthropodes terrestres. Les reptiles et amphibiens sont nombreux. Les
oiseaux sont difficiles à photographier. Dans la mer les récifs de
corail sont d'une grande richesse. On peut voir du corail avec de l'eau
jusqu'au genoux seulement, et regarder le manège des poissons-clowns,
par exemple.
Dynaste
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Gros papillon
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Gros crapaud (Cane Toad)
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Longicorne
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Grosse araignée sur sa toile
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Belle rainette à Madang
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Mille-pattes
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Corail et autres animaux
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La Guerre du Pacifique
Comme les
Îles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a été un des hauts lieux de
la Guerre du Pacifique. On trouve des épaves de bateaux, véhicules
blindés et avions un peu partout. Il y a un petit musée à Kokopo qui
réunit du matériel Japonais et du matériel des Alliés. Il y a aussi
plusieurs cimetières où sont enterrés les soldats des pays alliés et de
leurs colonies.
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Pour
en savoir plus sur la Guerre du Pacifique, voyez Wikipedia.
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Cimetière Allié à Lae
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Avion (NZ ou US)
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Avion (US ou NZ)
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Restes d'une barge
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Véhicule blindé à Kokopo
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Musée à Kokopo
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Musée à Kokopo
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Musée à Kokopo
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Porte d'un B17
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Motos japonaises
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Tombes chinoises de WW II
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Barge japonaise
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Le Sepik
Le Sepik est la plus grande rivière de la Papouasie Nouvelle-Guinée.
C'est également le nom de la région qu'elle traverse. Wewak est la
ville côtière qui permet d'accéder au Sepik. C'est une ville agréable.
J'y ai rencontré le Premier Ministre et je lui ai serré la pince (avec
le Premier Ministre des Îles Salomon, rencontré à Savo en 2003, ça fait
deux). Juste avant de partir pour le Sepik, mon appareil photo est
tombé en panne. J'ai pu faire quelques images argentiques dont je
montre une petite sélection ici. J'ai passé deux nuits dans le village
où Margaret Mead était restée longtemps (et où on lui a apparaît-il fait
avaler des bobards). La vie est dure le long du Sepik et la nourriture
peu variée. La préparation du Sagu demande un travail énorme, pour un
résultat particulièrement insipide.
Maison traditionnelle
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Fabrication du sagu
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Fabrication du sagu
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Canoes sur le Sepik
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Fabrication d'un canoe
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Guesthouse du Sepik
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Enfants du Sepik
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Piliers sculptés
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Traversée du Sepik
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Marché flottant |
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Maprik
À une journée de route de Wewak se trouve la petite ville de Maprik,
qui est devenue la capitale de la vanille en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
J'y ai passé deux jours en compagnie de la famille de Josephine. Les
villages de la région sont célèbres pour l'architecture de leurs
Maisons des Esprits.
Culture de la vanille
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Séchage de la vanille
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Le marché de la vanille
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Chercheurs d'or à Maprik
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Josephine et famille
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Josephine
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Maison des Esprits
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Maison des Esprits
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Cimetières
J'ai fait quelques photos de cimetières. Je trouve que c'est
intéressant de voir les cimetières quand on visite un pays.
Madang
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Près de Madang
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Cimetière allemand
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Wewak
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