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Je me
demande depuis plusieurs années Pourquoi je n’ai pas dit à mes parents que je les aimais Je n’y ai pas pensé Et maintenant, j’ai des regrets J’aurais dû dire à ma maman un très grand merci Pour mon trousseau et parures de mes enfants avec toutes ces broderies Elle avait fait la même chose à ma sœur ; Pour les petits draps, taies d’oreiller, elle avait mis du rose, du bleu pour les couleurs. Mon papa était fier du travail bien fait de sa “Margot”, pour les autres, c’était “Magui” Il avait pour la première fois une maison bien à lui Pour me donner ces draps en temps voulu et me faire la surprise, Il les avait cachés sous le foin dans la remise Que de sacs de charbon, de bois, ma maman a raccommodés Que de gants pour la maison Jamet, elle a tricotés Mon papa, en plus de son dur travail de mineur A travaillé pour la commune et a fait le fossoyeur. Quand j’avais une douzaine d’années Nous sommes allés habiter chez ma mémé Bien sûr, de la cour nous avions devant les yeux un très grand paysage Mais moi, je me trouvais loin du village. Je jouais souvent chez ma copine Raymonde qui habitait au centre Et pourtant, il fallait bien la quitter et chez moi que je rentre. Le soir, quand je faisais mes devoirs jusqu’à plus tard que vingt-deux heures, Ma maman était là avec moi, tricotant, et pourtant elle devait le lendemain se lever de bonne heure Quand j’arrivais de l’école qui était très loin, j’étais chargée et fatiguée Ma maman ou ma mémé me déchaussait, j’avais les pieds souvent mouillés. Mon papa qui n’avait pratiquement pas eu de parents appréciait sa nouvelle famille Et aimait beaucoup (ma maman aussi bien sûr) son neveu Pierrot qui a habité avec nous plusieurs années et ses filles. Il aimait beaucoup Pierrot, Rolande et Colette C'est-à-dire Lolo, Lanlan et Lélette Et quand nous n’étions plus des adolescents, Leur amour pour nous était toujours aussi grand. Je le dis bien souvent, J’avais de merveilleux parents. |
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Colette 2003
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