Voyage
J'ai profité d'un mois de
congés pour retourner en Afrique Australe.
Comme lors de ma première visite fin 2009 je suis parti seul. Cette fois je suis tout de suite parti plus à l'est : depuis Johannesburg je suis tout de suite allé au Swaziland, puis au Mozambique. Après quelques jours de voyage vers le Nord je suis arrivé au Lac Malawi (ou Lac Nyassa, Lago Niassa en Portugais). Ensuite je suis passé au Malawi. Puis il a fallu rentrer rapidement, à travers la Zambie et le Botswana. Si vous n'êtes pas familiers avec la région, voyez la carte ci-contre. L'Afrique Australe
dans Wikipedia
J'ai commencé à
composer cette page sur mon voyage de décembre 2012 en août 2013
seulement, c'est à dire bien après le voyage de mai 2013
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Extrait
de Marble Vous pouvez cliquer sur le trajet ou sur le nom des pays traversés |
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voyages en Afrique et ailleurs voyez le Plan du Site |
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J'étais
déjà venu au Swaziland en 2009.
Cette fois je suis resté près de la capitale, Mbabane. Le pays a un
relief bien marqué et, en général, ne manque pas d'eau. Il est bien sûr
très fortement lié à l'Afrique du Sud, à peine moins que le Lesotho.
Contrairement à ce dernier qui est complètement enclavé, le Swaziland
a une frontière avec un autre pays, le Mozambique. L'agriculture et les
produits qui en découlent (en particulier le sucre) sont toujours à la
base de l'économie. La sylviculture est aussi une ressource importante.
Le Swaziland exporte aussi un peu de minerai de fer (il parait qu'on a
recommencé à exploiter le minerai près de Ngwenya). |
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C'est ma
première visite au Mozambique. L'histoire de ce pays est très
différente de celles de ses voisins où les Anglo-Saxons ont laissé
leur empreinte. Ici on parle Portugais, et pas tellement des langues
locales comme ailleurs en Afrique Australe. L'histoire contemporaine
est différente elle aussi. Pas d'Apartheid. Mais hélas une guerre
civile qui a suivi la décolonisation, avec son puissant voisin dans le
rôle du méchant. Mes connaissances en Portugais sont très réduites
(quelques semaines passées il y a longtemps au Brésil et au Cap Vert).
J'ai quand même pu me débrouiller pour voyager à travers le pays,
jusqu'au Lac Malawi (Lago Niassa). |
La capitale du Mozambique est
une ville de 1,7 millions d'habitants au moins. Il y a beaucoup de
bâtiments remarquables datant surtout de l'époque coloniale.
Au marché on trouve des noix de cajou au péri-péri qui sont un délice. Je suis resté deux nuits à Maputo (hostel pour backpackers). Grande promenade le long de la mer au nord de la ville, quartiers du centre, marché... Pas facile de trouver un cybercafé. Après deux nuits je suis parti vers Tofo. |
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La Péninsule d'Inhambane se
trouve à 400 km de Maputo. La Plage de Tofo, du coté de l'Océan
Indien est devenue touristique. J'ai opté pour le camping, avec une
excursion à la recherche des requins-baleines. Pas de chance, ce
jour-là ils étaient ailleurs.
Du coté intérieur de la Péninsule, un petit ferry traverse la baie pour rejoindre Maxixe, sur la route principale EN1 qui mène au nord. Après une nuit au camping j'ai pris un bus en direction de Beira. |
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Je suis parti vers le nord en
transport en commun. Il ne faut pas être pressé. Les bus réguliers
sont lents, il y a des imprévus (mais quand c'est fréquent ce ne sont
plus des imprévus). Les minibus ne partent que lorsqu'ils sont pleins
(soit 20 personnes dans un véhicules pour 15 avec le chauffeur).
Beaucoup d'attente, donc, et souvent on n'arrive pas avant la nuit.
Mon grand regret est d'avoir franchi le Zambèze de nuit, sans même apercevoir ce grand fleuve après avoir attendu 5 heures le départ du véhicule*. C'est ainsi que j'ai passé une nuit à Beira et une autre pas loin de Quelimane, avant d'arriver à Nampula, capitale de la province du même nom. Le long de la route on nous propose les productions locales : mangues, ananas, oignons, viande de chèvre, parfois une cuisse d'antilope. * En 2009 j'ai franchi le Zambèze à pied, sur le pont en aval des Chutes Victoria, entre le Zimbabwe et la Zambie. Je l'ai franchi aussi entre Sesheke et Katima Mulilo (Zambie), à pied puis en voiture pour aller en Namibie. Plus tard dans ce voyage de fin 2012 je le franchirai sur le ferry de Kazungula, entre la Zambie et le Botswana. |
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Nampula possède un intéressant
musée. Cette ville est surtout pour moi le point de départ du train
qui va régulièrement jusqu'à Cuamba et parfois au-delà. La queue pour
les billets est impressionnante, mais elle avance bien. Je n'ai pas
pris
la classe éco, honte à moi. La distance entre Nampula et Cuamba est
d'environ 300 km. Le train met plus de 10 heures pour la
parcourir, mais on ne trouve pas le temps long. Le paysage est beau, et
les nombreux arrêts dans des petites gares sont toujours pittoresques.
Les
vendeurs se pressent aux fenêtres du train et proposent la production
locale de fruits et légumes, des plats cuisinés, des articles de
vannerie...
Un de mes contacts professionnels est passionné de trains. Juste avec la première photo ci-contre, sans autre indication, voici ce qu'il m'a transmis : A pity you didn't get to hear the machine close up! It's actually an ex-Indian engine, built in the early 1970s from an American (ALCo) design. 1350hp, straight 6-cylinder engine. Plus on s'éloigne de la ville et plus les fruits et légumes sont bon marché. J'ai acheté quelques mangues et des noix de cajou pour consommer en route. Les premières dizaines de km traversent un paysage d'inselbergs. Ensuite on s'éloigne de ces montagnes de granite. Les baobabs deviennent plus fréquents vers la fin du parcours. Je m'inquiète un peu de l'importance des cultures sur brulis. La natalité est encore très élevée au Mozambique. A Cuamba des taxis collectifs attendent pour transporter les voyageurs vers les villages proches ou même sur de grandes distances. Je prends un véhicule pour Lichinga, à environ 250 km. On arrivera bien après minuit. Le chauffeur me trouve un endroit pas cher pour dormir. |
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J'ai quitté Lichinga, en
minibus, au petit matin. Quand le véhicule me parait plein, on pourrait
penser qu'il va partir. Mais non. Au bout d'un certain temps, le
chauffeur démarre le moteur. C'est juste pour inciter d'autres clients
potentiels à s'approcher du véhicule pour le remplir un peu plus. Le
chauffeur et son assistant en profitent pour contrôler le moteur et
fignoler quelques réglages. On part enfin. Mais c'est juste pour faire
le tour de la ville en essayant de charger encore un passager. Enfin,
le chauffeur nous demande de payer notre ticket et on peut passer à la
pompe à essence (ou diesel), puis partir pour de bon.
On est maintenant loin des grandes villes. La route traverse un plateau, puis franchit une zone escarpée, avant de plonger sur le Lac Niassa (ou Lac Malawi). C'est très beau. On arrive avant midi à Metangula, petite ville au bord du Lac. Si on écarte les baobabs, on a une petite impression de Riviera. On est ici à 500 m d'altitude. Je cherche à aller à Cobué. Justement il y a un transport cet après-midi. C'est un camion, déjà partiellement chargé, avec quelques passagers qui attendent. Je laisse mon sac dans la benne et j'ai largement le temps de faire un grand tour sur la plage et au marché. Comme d'habitude l'attente pour le départ se prolonge. En milieu d'après-midi c'est le départ pour une centaine de km de piste. Nous sommes un peu serrés dans la benne, et seuls ceux assis en équilibre précaire sur la cabine ou sur les ridelles peuvent allonger leurs jambes. Le camion traverse des zones agricoles et quelques villages. Il passe ensuite à travers une zone montagneuse où la piste est en mauvais état. Quand un orage éclate tout le monde s'abrite sous une bâche pendant que le camion roule. il fait nuit depuis longtemps quand nous arrivons à Cobué. Quelqu'un m'emmène jusqu'à une guest-house. C'est un joli coin près de la plage, et j'ai une petite hutte avec moustiquaire, des bougies, un vrai lit. Je vais y rester trois nuits. |
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Cobué est un village qui sert
de point de passage entre le Malawi et le Mozambique. Difficilement
accessible par la route, il est relié à Metangula et au Malawi par
bateau, en particulier par le MV Ilala.
En cette fin 2012 ce bateau est indisponible en raison d'une très
grosse maintenance.
Il y a un peu d'agriculture (manioc surtout) et aussi un peu de pêche sur le lac. Ici les mangues ne coûtent plus rien. En cette saison il n'y a qu'à se baisser pour ramasser celles qui sont mûres. Il y a beaucoup de baobabs. Cependant je n'en ai pas vu de très gros, comme au Botswana par exemple. J'apprécie le repos dans cet endroit très calme après plusieurs longues journées de voyage. L'île de Likoma est visible à quelques km de Cobué. Elle et sa voisine Chizumulu sont deux exclaves du Malawi dans les eaux territoriales du Mozambique. Ma prochaine destination est Likoma. Je quitte Cobué le matin, après trois nuits et deux jours dans ce village. Le poste de police me tamponne mon passeport : je quitte le Mozambique. |
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C'est ma
première visite au Malawi. Ce pays mériterait bien sûr un plus long
séjour. Ce sera peut-être pour une autre fois. Le Malawi a une densité
de population bien plus élevée que celle des pays de la région que je
connais un peu (elle est surtout beaucoup plus élevée que celle
du Botswana ou de la Namibie). Je 'ai abordé depuis le Mozambique, en
séjournant sur une île. Le Lac Malawi, immense plan d'eau de
29 500 km² est encore relativement préservé, mais comme
ailleurs les déchets de plastique sont une calamité. Le lac est très
profond et contient de nombreuses espèces endémiques. |
Je
suis arrivé sur Likoma
depuis Cobué, dans un petit bateau à moteur. Il y a seulement 7 km de
traversée. Un officiel gribouille quelques mots et une date sur mon
passeport et je suis sur le territoire du Malawi. Likoma et sa petite
voisine Chizumulu se trouvent complètement à l'est du lac, dans les
eaux territoriales du Mozambique. Elles ont été visitées par les
missionnaires Anglicans venus du Nyassaland et ont ensuite été
attribuées à ce pays (maintenant le Malawi) plutôt qu'au Mozambique
La petite agglomération qui fait face à Cobué est très active. Il y a plusieurs restaurants, un marché, des commerces de matériaux et de vêtements. Je rencontre Lester, qui me sert de guide pendant quelques heures et me trouve un hébergement pour quelques Euros par nuit. Ici on vit surtout de la pêche. Mais au restaurant si on souhaite manger du poisson il faut prévenir longtemps à l'avance. Mon copain PC, qui est un expert (ou au moins un amateur éclairé) en cichlidés, a du être vert de jalousie quand je lui ai dit par courriel que j'étais sur Likoma Island. Lester m'a fait visiter la Cathédrale Saint Peter. Etonnant de trouver cette grande église sur une île qui compte seulement 9000 habitants. Il y a quelques vraies routes en terre et de bons chemins pour se promener. En deux jours j'ai bien visité Likoma. Les baobabs sont très nombreux. On cultive un peu le manioc et autres cultures vivrières, et on exporte du poisson séché qui part dans des grands sacs vers Nkhata Bay ou Monkey Bay. Comme le MV Ilala est en maintenance, je trouve une place sur un bateau sans nom qui va à Nkhata Bay. |
Cathédrale Saint Peter sur Likoma Island |
J'ai campé une nuit à Nkhata
Bay, dans un Backpackers au bord du lac. C'est là que j'ai fait ma
dernière petite baignade dans ce grand lac. Beaucoup de termites ailés
ce soir-là, et aussi pas mal de moustiques. Le matin j'ai pris un bus
qui allait vers le sud, puis un minibus pour arriver à la
capitale. On traverse de nombreux villages et petites villes. Lilongwe
est une ville plutôt active. J'ai campé encore une nuit et je suis
parti vers la frontière avec la Zambie au petit-matin, toujours en
minibus bien plein.
Après quelques km en taxi collectif je passe la frontière entre Mchinji et Chipata. |
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J'étais
déjà passé en Zambie en
2009, mais seulement près du Zambèze, des Chutes Victoria à
Sesheke, en passant par Livingstone. Cette fois j'arrive par le Malawi. Il faut payer un visa pour entrer en Zambie. Ils veulent 50 US$ ou l'équivalent. Il y aurait beaucoup à visiter dans ce pays aussi, mais je ne fais que le traverser. On voit des panneaux qui décrivent la nouvelle monnaie qui va être introduite dans quelques jours. Le nouveau kwacha sera disponible le 1er janvier 2013 et il vaut 1000 anciens kwachas. Il y aura des pièces de 1 Kwacha et même de 5, 10 et 50 Ngwee. |
De la frontière avec le Malawi
je réussis à arriver en bus jusqu'à la capitale, Lusaka,
à la tombée de la nuit. Un chauffeur de taxi me trouve un endroit qui
me convient pour la dormir. Le matin je visite un peu Lusaka. C'est une
grande ville, très active. Vers midi je prends un bus pour Livingstone.
J'aime bien voyager en bus en Afrique.
Je retrouve avec plaisir cette petite ville. C'est un peu touristique, avec la proximité des Chutes Victoria, mais plutôt agréable. Pour aller au Ferry de Kazungula il y a de rares minibus, ou alors des taxis collectifs (5 ou 6 passagers). J'avais vu ce passage du Zambèze depuis l'autre coté (Botswana), et même depuis ce coté en allant à Sesheke, mais c'est la première fois que je le traverse. C'est presque un point quadruple entre la Namibie, la Zambie, le Zimbabwe et le Botswana. En fait la Namibie et le Zimbabwe ne se touchent pas, et il y a quelques centaines de mètres de frontière entre la Zambie et le Botswana. Le Ferry (une simple barge motorisée) franchit le fleuve et traverse une frontière qui est toujours mal définie. Voir l'animation. |
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J'étais
déjà venu trois fois au Botswana*. C'est sans doute le pays
Africain le moins corrompu, même si tout n'est pas parfait. La densité
de population est encore très faible, et il parait que l'épidémie de
Sida est maintenant en régression. Les diamants ont apporté la richesse
à ce pays, même si l'élevage a encore une place importante, y compris
pour les urbains qui possèdent souvent quelques têtes de bétail dans la
brousse, gardées par des vachers. On voit souvent des éléphants en liberté au bord de la route. Liens vers les voyages précédents : 2009 2011 2012 * Au moment où j'écris cette page, je suis allé une 5ème fois au Botswana, en mai 2013. |
Le Parc de Chobe commence à
partir de Kasane, une dizaine de km en amont de Kazungula. La Rivière Kwando
prend ici le nom de Rivière Chobe. Sur les pages des voyages
précédents, j'ai montré beaucoup de photos d'éléphants et
d'hippopotames (par exemple ici).
Cette fois je vous montre un beau crocodile (Crocodylus niloticus) et un varan
du Nil (Varanus niloticus).
J'ai eu la chance d'être sur un petit bateau, bien plus manœuvrable, et
permettant au guide-capitaine de bien faire son travail.
Je suis retourné une 5ème fois sur la Rivière en mai 2013. |
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J'ai
pris le bus de Kasane à Francistown. Comme à chaque fois il y avait des
éléphants sur la route un peu au sud de Kazungula. J'ai passé une nuit
dans un petit village près de Tanata, dans une de ces habitations
rondes courantes ici.
Comme j'étais finalement en avance sur mon estimation initiale de voyage, je suis resté trois nuits à Gaborone. J'en ai profité pour aller faire un tour à Molepolole (attention à ne pas vous tordre la langue) et à Mochudi, village d'où est originaire Mma Ramotswe. |
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Et
l'Afrique du Sud ? Depuis 2009 mes passeports ont reçu beaucoup de
tampons de ce pays. Mais jusqu'ici c'était toujours pour un passage
bref, sur la route d'un pays voisin. J'ai quand même vu un peu le nord
du pays, entre la Namibie, le Lesotho et le Swaziland. Nous avions
aussi visité et traversé le Parc
de Kgalagadi fin 2011. Cette fois je ne me suis pas arrêté en Afrique du Sud, étant allé au Swaziland dès mon arrivée à Jo'burg, et parti du Botswana le matin même de mon retour en Europe. Il y a pourtant beaucoup de choses à voir dans ce pays. Un jour je le visiterai. |
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