Site Pally - Maccagnan
Titre  Ethiopie & Somaliland

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ÉTHIOPIE
drapeau Éthiopie
/www.flagsofallcountries.com/
Deux mois de vacances en Éthiopie en janvier-février 2014 (sauf une dizaine de jours au Somaliland, voir plus bas). Pays chargé d'Histoire, très différent des autres pays que j'ai un peu visités en Afrique, l'Éthiopie possède 9 sites inscrits au Patrimoine Mondial. J'ai voyagé en transport en commun, ce qui laisse peu de chance de faire des photos de paysage en chemin. Il est facile et pas cher de voyager entre les villes (même si certaines routes sont en très mauvais état). Si on veut se déplacer en dehors des routes principales, donc louer un véhicule, ça devient très cher.

L'Éthiopie dans WikipediaL'Éthiopie dans Wikipedia
Bière Saint-George

Addis Abeba
Pas grand chose à dire sur la capitale.
C'est le point de passage obligé quand on arrive d'Europe en avion. Ensuite il n'est pas trop difficile d'en partir en bus. Il est bien dommage que la ligne de chemin de fer vers Djibouti ne fonctionne plus depuis Addis (le tronçon entre Dire Dawa et Djibouti est encore en service).
Les journées sont déjà chaudes en février, mais à 2400 m d'altitude les nuits restent fraîches pour tous ceux qui ne peuvent que dormir dehors.

Addis Abeba dans WikipediaAddis Abeba dans Wikipedia
rails de la voie abandonnée
Rails de l'ancienne voie ferrée Addis-Djibouti
Université et Muséum Addis Abeba
Jardins de l'Université, devant le Museum
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Bahar Dar
Bahar Dar est la capitale de la région Amhara. Elle se trouve au bord du Lac Tana, à 1800 m d'altitude.
Dans le bus pour Bahar Dar j'ai rencontré Ada la Romaine. Avec d'autres touristes nous avons partagé bateau et minibus pour visiter les alentours de Bahar Dar et bien sûr le lac.
Avec ses 3630 km² le lac Tana est le plus grand lac d'Éthiopie. Il est connu pour ses îles où se trouvent des églises et des monastères. Certains de ces sites religieux sont interdits aux femmes.
Les peintures murales racontent la vie de Jésus et de la chrétienté éthiopienne. Comme autrefois peu de fidèles savaient lire, les images devaient être facilement interprétées. Par exemple les bons chrétiens sont toujours représentés de face, avec deux yeux bien visibles. Les non-chrétiens et les méchants sont représentés de profil, avec un seul œil visible.
Certaines de ces bandes dessinées représentent des épisodes de l'Histoire Sainte présents seulement dans les Livres Apocryphes. Saint-George, le Saint Patron de l'Éthiopie, est souvent représenté dans ces peintures murales (en général avec un visage et des cheveux éthiopiens).
Le Lac Tana est la source du Nil Bleu (plus exactement, l'un de ses affluents est la source). Environ 40 km en aval du Lac Tana se trouvent les Chutes du Nil Bleu ou Tis Issat. Les chutes restent spectaculaires même pendant la saison sèche.
Il y a des hippopotames dans le lac, mais pas à proximité de la ville, et je ne les ai pas vus. C'est au Lac Ziway que j'ai vu ces charmantes petites bêtes.
Il se trouve que j'étais à Bahar Dar la nuit de Noël (le Noël éthiopien, qui était pour moi le 06 janvier 2014 au soir, et pour les Éthiopiens le 28/04/2006, voir plus bas le calendrier éthiopien). J'ai ainsi pu voir dans l'église Saint-George de Bahar Dar, en restant discret, la liturgie de l'Église Orthodoxe Éthiopienne associée à Ledet (Noël, aussi appelé Genna).



Bahar Dar dans WikipediaBahar_Dar dans Wikipedia
Bateau en roseaux sur le Lac Tana
Bateau en roseaux (Lac Tana)
Cloche en basalte
Cloche en basalte (Lac Tana)i
Caféier et prêtre sur une île du Lac Tana.
Caféier et prêtre (Lac Tana)
Peinture dans une église du Lac Tana.
Peintures murales (église du Lac Tana)
Peintures murales dans une église du Lac Tana.
Peintures murales (église du Lac Tana)
Chutes du Nil Bleu, en aval du Lac Tana.
Les Chutes du Nil Bleu (Tis Issat)
Nuit de Noël à Bahar Dar dans l'église Saint-George.
Nuit de Noël à Bahar Dar (église Saint-George)
Nuit de Noël à Bahar Dar dans l'église Saint-George.
Nuit de Noël à Bahar Dar (église Saint-George)
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Gondar
Gondar est située vers 2300 m d'altitude et il y fait plus frais qu'au bord du Lac Tana.
Elle fut la capitale de l'Éthiopie de 1635 à 1855. Je ne me hasarderai pas à faire ici l'historique des nombreux empereurs qui ont construit les forteresses, châteaux, bibliothèques, églises... dont on peut visiter les restes aujourd'hui. Le fondateur et le plus prestigieux de la lignée fut Fasilidas.
C'est Ada la romaine qui a organisé la visite des différents sites de Gondar avec moi. Personnellement je ne suis pas doué pour ça.
Le site principal est au milieu de la ville. Il est connu sous le nom de Fasil Ghebi et il est inscrit au Patrimoine Mondial. Ce qui reste aujourd'hui est bien protégé, et même un peu consolidé. Des maçonnes renforcent le liant qui joint les pierres. La couleur chaude de ces pierres donne de belles images, surtout quand le soleil est bas.
Le Château de Fasilidas est souvent appelé le "Camelot de l'Éthiopie"; mais celui-ci est bien réel. Dans les pièces principales des étoiles de David viennent rappeler la filiation revendiquée des empereurs éthiopiens au roi Salomon.
En haut de la ville se trouve l'église Debre Berhan Selassie, belle construction en pierre au double toit de chaume. L'intérieur est couvert de peintures murales, représentant des scènes bibliques ou l'histoire religieuse de l'Éthiopie.
Un autre site de Gondar est appelé le Complexe Kuskuam de l'impératrice Mentewab. Il se situe à quelques km du centre-ville, et on y va en Tuk-Tuk. Les bâtiments ne sont plus en très bon état, et des travaux de consolidation sont en cours.
Pas très loin du complexe Kuskuam se trouve le Bain de Fasilidas. Il s'agit d'un grand bassin rectangulaire qui comporte aussi une construction avec terrasses et balcons. On dit qu'il était utilisé pour des cérémonies religieuses, l'eau rappelant le sacrement du Baptême. De nos jours le site est toujours utilisé pour les fêtes de Timqet. Gondar est célèbre pour ces festivités de l'Épiphanie, mais à cette date (18-19 janvier pour nous) j'étais à Lalibela.
Il y a un bon restaurant à Gondar, bien décoré et accueillant : The Four Sisters.

Gondar dans WikipediaGondar dans Wikipedia
Les Archives et la Bibliothèque de Fasilidas, vues depuis le Château
Dans l'enceinte royale de Gondar
l'arrière du Château de Fasilidas. Un petit air du Camelot des légendes Arthuriennes.
Château de "Camelot" à Gondar
Salle du Banquet (à droite) et écuries (à gauche)
Les écuries et la Salle de Banquet
église Debre Berhan Sellassie à Gondar
Église Debre Berhan Sellassie
Dans l'église Debre Berhan Selassie à Gondar
Dans l'église Debre Berhan Selassie
Palais de l'impératrice Mentewab
Complexe Kuskuam : le palais de Mentewab
Bain de Fasilidas à Gondar. On le remplit en préparation des festivités de Timkat
Le bain de Fassilides à Gondar
Gondar Restaurant
Dans un restaurant à Gondar
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Montagnes du Simien
Les Montagnes du Simien, ou Monts Simien, sont une des rares zones naturelles en Éthiopie à recevoir beaucoup de visiteurs.
Les paysages sont effectivement très beaux, avec un relief très marqué et des à-pics vertigineux.
Beaucoup de personnes viennent pour voir les Géladas (Theropitecus gelada), singes proches des Babouins.
On a toute chance de les voir en bandes, et ils ne sont pas farouches avec les visiteurs. On peut les approcher vraiment de très près.
Les Géladas vivent jusque vers 3500 m d'altitude dans ces montagnes.
Un autre animal emblématique des Monts Simien est le Bouquetin d'Abyssinie, Il est aussi connu sous le nom de Walia Ibex et sa taxonomie n'est pas bien fixée (sous-espèce du Bouquetin Capra ibex ou espèce différente Capra walie ?). Il y en a quelques centaines dans ces montagnes, mais je n'ai pas eu la chance de les voir.
Parmi les oiseaux remarquables de ces montagnes il y a l'Aigle ravisseur (Aquila rapax) et surtout ce Corbeau avec un énorme bec qui guette les miettes laissées par les randonneurs, un peu à la manière des Chocards à bec jaunes de nos montagnes des Alpes. En français on l'appelle Corbeau corbivau (Corvus crassirostris).
La plante la plus caractéristique des Monts Simien est le Lobelia géant (Lobelia rynchopetalum), dont la hampe florale atteint parfois 4 m de hauteur.
J'ai passé deux nuits en refuge dans les montagnes, avec un visiteur norvégien et notre guide (la plus grosses dépense inutile de ce voyage). Le chemin suivi passe à un peu plus de 4000 m, et nous avons même fait une excursion à 4300 m.

Les Montagnes du Simien dans WikipediaLes Monts Simien dans Wikipedia
Geladas dans les Montagnes du Simien
Geladas (Theropithecus gelada)
Lobelias géants dans les Montagnes du Simien
Lobelias géants (Lobelia rhynchopetalum)
Aigle dans les Montagnes du Simien
Aigle ravisseur (Aquila rapax)
Montagnes du Simien
Paysage des Montagnes du Simien
Gelada mâle
Gelada mâle
Corbeaux des Montagnes du Simien
Corbeaux corbivaus (Corvus crassirostris)
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Aksum
Aksum (on trouve aussi Axum, Aksoum etc.) est la ville la plus septentrionale de mon voyage. Plus au nord on arrive rapidement en Érythrée, et les deux pays sont toujours en froid depuis la fin de la guerre en 1991.
La grande époque d"Aksum fut au temps de l'Empire Aksumite, entre le 1er et le 6ème siècle de l'Ère Commune.
Les légendes et la réalité se confondent au sujet de cet empire et la mystérieuse Reine de Saba est souvent présente dans ces légendes.
Aksum aujourd'hui est célèbre pour ses champs de stèles ou obélisques. L'une d'elle, dite Stèle de Rome, avait été emmenée en Italie en 1937 et n'a finalement été replacée à Aksum qu'en 2008. C'est d'ailleurs près d'Aksum, à Adwa, que les Éthiopiens ont infligé une défaite à l'armée coloniale italienne en 1896.
Selon la tradition, l'Arche d'Alliance serait conservée dans une des églises d'Aksum.
Ici on parle le tigrigna ; l'amharique est aussi largement parlé par la population.
C'est à Aksum que j'ai rencontré Zaf. Ensemble nous avons voyagé une dizaine de jours en Éthiopie.
À Aksum nous avons loué des vélos pour visiter les sites archéologiques et la vieille ville. C'est en fait ce quartier populaire que nous avons préféré. Nous y avons aussi dégusté le siwa (ou swa), une bière faite à la maison avec une céréale (sorgho, peut-être) et des feuilles de gesho.
Aksum, à 2130 m d'altitude, se trouve en zone aride. On élève des dromadaires dans la région et la végétation est typique des zones semi-désertiques.

Aksum dans WikipediaAksum dans Wikipedia
Le champ de stèles principal à Aksum
Le champ de stèles principal à Aksum
Le bain de la Reine de Saba à Aksum
Le bain de la Reine de Saba à Aksum
Grand Euphorbe à Aksum
Euphorbe à Aksum
Dromadaires à Aksum
Dromadaires à Aksum
Fileuse à Aksum
Fileuses dans la vieille ville d'Aksum
Le siwa (ou swa), la bière locale faite à la maison
Le siwa, une sorte de bière de sorgho.
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Mekele et Abuna Yemata Guh
Mekele est une ville plutôt agréable. J'y ai passé deux nuits avec Zaf.
Nous avons cherché à joindre un voyage organisé vers la zone volcanique et la Dépression du Danakil, mais les prix sont beaucoup trop élevés, et il n'y a pas d'autre possibilité de visiter cette région. Tant pis.
Nous avons alors décidé de visiter une des églises taillées dans la pierre de cette région du Tigray. L'église choisie est Abuna Yemata Guh.
Comme c'est en dehors des transports réguliers, l'accès est compliqué.
Pour faire bref :
  • 50 km de minibus sur route, et ensuite on continue dans les cailloux
  • 30 km de bus
  • 13 km derrière une moto
  • 3 km à pieds avant l'ascension
  • 100 mètres difficiles
  • 50 mètres d'escalade, dont deux fois 10 mètres vertigineux ; les assistants du prêtre indiquent où placer chaque pied et chaque main. On est pieds nus, bien sûr, c'est un lieu sacré.
  • Et pour finir, 8 mètres sur une vire de 50 cm de large au-dessus d'un à-pic de 200 mètres.
C'est là que des gens ont creuse une église dans la roche. Selon la légende elle daterait du 6ème siècle, mais les historiens pensent que c'est un peu plus tardif. Je ne sais pas comment on a pu commencer à creuser cette église ; il existait peut-être une anfractuosité qui a permis de débuter presque en sécurité.
Zaf a fait une petite vidéo de l'accès à la porte de l'église.
Au retour, injera et café chez la sœur de l'épouse du prêtre, accompagnés par le prêtre. Pour des raisons que je n'ai pas très bien comprises les prêtres de l'Église Orthodoxe Éthiopienne ne boivent pas de café.
Ensuite quelques km à pieds, puis 9 km a trois sur une moto, toujours dans les cailloux. Puis 30 km dans la benne d'une camionnette Enfin 50 km de minibus sur la bonne route pour rentrer à Mekele.
Il y a d'autres églises taillées dans la roche dans cette région du Tigray. Abunah Yemata Guh se mérite. Y a-t-il eu des accidents ? Sinon, c'est que les fidèles sont sous protection divine.



Mekele dans WikipediaMekele dans Wikipedia
Paysage du Tigray près de Abuna Yemata Guh
Montagne dans le Tigray
Montée vers Abuna Yemata Guh
L'escalade vers Abuna Yemata Guh
Les Neufs saints d'Éthiopie, au plafond de Abuna Yemata Guh
Les Neuf Saints d'Éthiopie
A l'intérieur de Abuna Yemata Guh
A l'intérieur de l'église
La porte de Abuna Yemata Guh et la falaise
La porte de l'église et le précipice
Passage vertigineux vers la porte d'entrée de Abuna Yemata Guh
Passage étroit vers l'entrée, avec la falaise en-dessous
La montagne dans laquelle a été creusée l'église Abuna Yemata Guh
La Montagne
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Lalibela
Lalibela est un des hauts-lieux du Christianisme Éthiopien.
Les distances sont longues dans ce grand pays, et il faut une grosse journée pour aller de Mekele à Lalibela.
On approche de Timkat (Épiphanie), et les visiteurs sont déjà nombreux. Le droit d'entrée pour deux jours aux groupes d'églises taillées dans la roche est élevé, mais les sites sont bien entretenus.
L'église la plus connue est Bete Gyorgis (Saint-Georges). C'est un monolithe bien dégagé de la roche. De plus c'est la seule de ces églises taillées qui n'a pas été protégée par une sorte de toit supporté par une structure massive. Bete Gyorgis est donc certainement la plus photographiée et aussi l'un des monuments les plus emblématiques de l'Éthiopie.
Comme nous sommes samedi, c'est jour de marché. une zone importante est consacrée au bétail (zébus, moutons, chèvres, ânes, c'est trop haut pour les dromadaires). Il y a aussi beaucoup de vendeuses de grains et les légumineuses, même si les quantités échangées sont petites. Les sandales en plastique, neuves ou d'occasion sont bien présentes aussi sur les étals. Enfin la meilleure place est réservée au commerce du gesho (Ramnus prinoides) qui sert à faire la bière maison.
Les deux groupes d'églises taillées méritent la visite. Pour le prix de l'accès on pourrait attendre quelques petits panneaux d'explication. Pas grave. J'ai aujourd'hui oublié les noms de ces églises.
Comme cette fin de semaine c'est Timkat nous assistons à la procession du samedi. Les modèles réduits de l'Arche d'Alliance sont promenés jusqu'à un campement et reviendront demain dans les églises.

Lalibela dans WikipediaLalibela dans Wikipedia
Église Saint-Georges à Lalibela, entièrement taillée dans la roche
L'église monolithique Saint-George à Lalibela
A l'intérieur de l'église Saint-Georges à Lalibela (vue du plafond)
Intérieur de l'église Saint-Georges
Marché aux bestiaux à Lalibela
Marché aux bestiaux à Lalibele
Marché à Lalibela : feuilles de Gesho (Ramnus prinoides) pour préparation de tella (bière) à la maison
Les vendeuses de feuilles de gesho
Une autre église monolithique à Lalibela
Autre église taillée dans le rocher à Lalibela
Procession à Lalibela pour la fête de Timkat (Épiphanie)
La procession pour Timkat (Épiphanie)
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Dire Dawa
Dire Dawa est une ville dont l'histoire est liée au Chemin de Fer Dijibouto-Éthiopien. Aujourd'hui des trains circulent encore entre Djibouti et Dire Dawa, mais ne poursuivent pas en direction d'Addis-Abeba. Il y a une Rue de France, et les employés du Chemin de Fer parlent Français.
J'ai choisi de ne pas aller à Djibouti pendant ce voyage. J'espère que le train fonctionnera encore longtemps.
Dire Dawa présente deux zones très distinctes Il y a la ville moderne, organisée comme une ville coloniale, et la ville plus ancienne majoritairement musulmane. La rivière Dechatu qui les sépare est à sec en cette saison. L'eau est précieuse ici.
À part le manque d'eau, Dire Dawa me rappelle un peu le Kerala, au sud-ouest de l'Inde. Comme on est à basse altitude il fait plutôt chaud et c'est bien agréable en janvier. Il faut une grosse journée de voyage avec un autocar moderne pour rejoindre Dire Dawa depuis Addis-Abeba. On entre dans la région productrice de qat en approchant de Dire Dawa.
C'est ici que Zaf et moi allons nous séparer. Zaf va d'abord à Djibouti et moi je continue vers Harar et le Somaliland.

Dire Dawa dans WikipediaDire Dawa dans Wikipedia
Rivière à Dire Dawa
La rivière Dechatu qui traverse Dire Dawa
Singe à Dire Dawa
Un petit singe à Dire dawa
La Gare de Dire Dawa : Chemin de Fer Dijibouto-Éthiopien
La gare de Dire Dawa
Dire Dawa est très colorée. On se croirait souvent en Inde.
La ville de Dire dawa est très colorée
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Harar
Harar est la ville de l'est éthiopien qui fait rêver les occidentaux depuis des siècles.
Le premier non-musulman qui visita Harar serait Richard Francis Burton, en 1854. On dit aussi que Harar est une des villes saintes de l'Islam, mais c'est peut-être juste de la mercatique locale.
La vieille ville de Harar, entourée de murailles, abrite de nombreux artisans et commerçants, souvent regroupés par corporation dans une même rue ou quartier (tailleurs, épiciers, bouchers...). Il y a aussi plusieurs marchés spécialisés, dont l'un en matériaux recyclés. Le commerce du Qat est particulièrement important.
Arthur Rimbaud a vécu à Harar pendant quelques années. Il y faisait commerce du café à destination de l'Europe. Sa ville natale a aujourd'hui des liens avec Harar. La grande avenue d'appelle Avenue de Charleville-Mézières.
Harar manque d'eau en cette saison. La vieille ville est mal équipée en canalisations, y compris pour les eaux usées.
Ici les taxis sont encore majoritairement des Peugeot 404.
J'ai quitté Harar pour continuer vers Jjjiga et le Somaliland. De retour en Éthiopie je suis passé de nouveau à Harar.

Harar dans WikipediaHarar dans Wikipedia
Marchandes de haricots à Harar
Marchandes de haricots à Harar
Singe à Dire Dawa
Marchandes de qat à Harar
La porte de Buda au sud de Harar
La Porte de Buda au sud de la Vieille Ville de Harar
Cette boite au lettres a-t-elle été installée par Rimbaud ? ou alors par Henry de Monfreid ?
Une boite à lettres à Harar
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Jijiga et Babile
Après Harar je suis allé à Jijiga qui est la capitale de la Région Somali en Éthiopie. C'est aussi la capitale du Qat. Jijiga est une grande ville (100 000 habitants) avec un marché permanent. Elle est située sur un plateau vers 1600 m d'altitude et pendant la saison sèche l'eau y est précieuse. Ici nous sommes déjà en pays très fortement musulman (il y a quand même quelques églises jusqu'à la frontière). Après une nuit à Jijiga j'ai pris un bus pour aller jusqu'à la ville-frontière avec le Somaliland : Wachale.

Harar dans WikipediaJijiga dans Wikipedia

Entre Harar et Jijiga j'avais remarqué depuis le bus les étranges blocs de granite dans la région de Babile. C'est pourquoi deux semaines plus tard en revenant en Éthiopie j'ai voulu aller à Babile. La ville est à deux heures de bus de Harar. Elle est dominée par une formation de gros blocs de granite, avec des formes arrondies qui rappellent les inselbergs du Mozambique ou plutôt les blocs de granite rouge en Namibie. C'est à l'ouest de Babile que se trouve une zone plus escarpée, la Vallée Dakhata appelée un peu exagérément "Vallée des Merveilles". Ce défilé montre de nombreux blocs arrondis par l'érosion en équilibre surprenant. les uns sur les autres. Dans cette zone rocheuse les figuiers de Barbarie (plante invasive en Afrique) semblent beaucoup se plaire. J'ai vu quelques damans des rochers (Procavia capensis) et des groupes de babouins.
Près de Babile il y a aussi un Parc National où se trouvent quelques centaines d'éléphants. L'accès n'y est pas facile.

Harar dans WikipediaBabile dans Wikipedia
Une rue de Jijiga. Les dromadaires transportent du qat.
Dromadaires chargés dans une rue de Jijiga
Station de bus de Jijiga
Les bus à Jijiga : départ vers le Somaliland

Babile vue des rochers de granite qui la surplombent
Babile vue depuis les blocs de granite
Un daman des rochers dans le défilé à l'est de Babile
Un daman des rochers près de Babile
Rochers en équilibre dans le défilé à l'est de Babile
Blocs de granite dans le défilé à l'ouest de Babile
Un groupe de babouins près de Babile
Groupe de babouins près des rochers de Babille
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Ziway
Je suis arrivé à Ziway depuis Harar en minibus, avec un changement à Mojo.
La vallée du Rift est à plus basse altitude que ce que j'ai vu jusque-là en Éthiopie, même Dire Dawa (au Somaliland je suis allé au bord de la mer). On est à seulement 1600 m d'altitude ici. Il fait donc plus chaud la nuit. Comme partout on trouve à se loger pour une somme très modique, si on renonce au confort occidental. Ziway est au bord du lac du même nom. Il a une surface de 440 km².
Il me semble que le lac a encore de grosses réserves de poisson. Les pêcheurs ne rentrent pas bredouilles et le poisson figure en bonne place sur le menu des restaurants (je me souviens que sur le Lac Malawi il fallait commander à l'avance si on voulait manger du poisson). Je ne pourrais pas vous dire quelles espèces sont pêchées ici. Il faudrait demander à mon copain PC qui est un expert.
Une sorte de jetée en terre avance sur le lac. C'est là que se trouve le marché au poisson. Il y a toujours un nombre impressionnant de gros oiseaux qui attendent quelques déchets de poisson : marabouts, pélicans, ibis, ombrettes africaines, cormorans, anhingas... sans compter les oiseaux plus petits comme les martins-pêcheurs.
On peut faire un tour en bateau sur le lac. cela permet d'approcher les hippopotames, d'aller observer les sites de nidification des oiseaux sur de petites iles ou même d'aller sur les iles principales.
Dans cette région de la Vallée du Rift il y a beaucoup de serres où on fait pousser des fleurs. Si demain vous achetez un bouquet de roses, elles viendront peut-être de Ziway.
En retournant sur Addis-Abeba, je me suis arrêté de nouveau à Ziway.

Ziway dans Wikipedia (en)Ziway dans Wikipedia
Ziway : marabouts, pélicans, ibis...
Marabouts, pélicans et ibis attendent les pêcheurs
Ziway : martin-pêcheur et pélicans
Marin-pecheur et pélicans à Ziway
Hippopotames sur le Lac Ziway
Petit groupe d'hippopotames sur le Lac Ziway
Ziway : les marabouts vont dormir
Les marabouts vont dormir sur leur arbre préféré
Ziway : la pêche du jour
Retour des pêcheurs sur le Lac Ziway
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Shashamane
Shashamane est située au carrefour de deux routes relativement importantes. Elle n'est pas au bord d'un lac.
Cette ville est surtout connue pour la communauté Rasta installée au nord de la ville, dans le quartier appelé Jamaica. J'ai planté ma tente dans un joli lodge situé dans ce quartier. C'est d'ailleurs le seul endroit où j'ai campé pendant ce voyage. J'ai déjà utilisé cette petite tente dans neuf pays de l'Afrique Australe, mais elle n'était pas nécessaire en Éthiopie.
Des afro-américains, particulièrement des Jamaïcains, se sont installés ici à partir de 1960, faisant suite au soutien apporté à Hailé-Sélassié par ces communautés au moment de l'invasion italienne (1935-1941). Ce sont surtout des Rastafaris. Pendant qu'il était au pouvoir, le Derg de Mengistu a repris une grande partie des terrains offerts par l'empereur. Certains de ces immigrants ont alors quitté le pays. De nos jours une fête importante à Shashamane est l'anniversaire de Bob Marley.
Je suis repassé à Shashamane deux semaines plus tard en retournant vers Addis Abeba. À cette occasion je suis allé voir les lacs Shala et Abijata.

Shashamane dans Wikipedia (en)Shashamane dans Wikipedia
Ma tente en Éthiopie à Shashamane
Ma tente à Shashamane
Dans le quartier Rasta de Shashamane
Quartier Rasta à Shashamane
Dans le quartier Rasta de Shashamane
Quartier Rasta à Shashamane
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Hawassa
Hawassa (on trouve aussi Awassa ou Awasa) est une grande ville, capitale de la Région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud, souvent abrégée en SNNPR en Anglais. Elle est au bord du Lac Awasa, petit lac peu profond de la Vallée du Rift situé à 1700 m d'altitude. Le lac est très beau. On y trouve de nombreux oiseaux, presque autant que sur le Lac Ziway. La pêche est encore très artisanale, c'est sans doute pour ça qu'il y a encore beaucoup de poissons. Il y a des gargotes installées sur la rive du lac, on peut y manger du poisson du lac et déguster un café fraichement torréfié. Les marabouts vous surveillent pendant que vous mangez, espérant profiter des restes. Avec moi ils n'ont eu que les arêtes, mais ils se sont quand même bousculés pour ça.
Les fruits et légumes sont particulièrement abondants, sans doute en raison de la terre fertile et de l'eau jamais très loin dans le sol.
J'ai passé deux nuits à Hawassa, en flânant le long du lac ou en parcourant les rues de cette ville moderne. Ensuite départ avant l'aube pour Arba Minch.

Hawassa dans Wikipedia (en)Hawassa dans Wikipedia
Repas (poisson grillé) au bord du Lac Awasa ; je suis surveillé.
Poisson grillé au bord du Lac Awasa
Même les arêtes vont disparaitre
Fin de repas pour moi
Martin-pêcheur au bord du Lac Awasa
Martin-pêcheur (Lac Awasa)
bateau en roseau (Lac Awasa)
Bateau en roseaux (Lac Awasa)
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Arba Minch
Longue route pour rejoindre Arba Minch depuis Hawassa. On s'éloigne des régions économiquement très actives. Le revêtement des routes est moins bon. Il y a aussi moins de touristes comme moi. On voit des voyageurs en petits groupes, parfois individuels, mais avec chauffeur et guide.
Arba Minch est à proximité de deux lacs, mais située un peu plus haut. Il y a le Lac Abaya au nord et le Lac Chamo au sud. Le Lac Abaya est le plus grand lac du Rift Éthiopien. Ses eaux sont chargées de sédiments. Les eaux du Lac Chamo sont au contraire bien claires. L'isthme entre les deux lacs 'le Pont de Dieu", fait partie du Parc National de Nechisar. L'altitude des lacs est d'environ 1200 m, le Lac Abaya étant un peu plus haut (on dit que certaines années il se déverse dans le Lac Chamo).
Je suis allé à pied dans le Parc, réussissant à éviter guide et scout armé. Il y a un bon chemin carrossable, avec un relief très marqué. J'ai sans doute marché plus de 40 km, aller et retour. Il faudrait un véhicule pour aller assez loin et voir quelques animaux. Mais en Éthiopie louer un véhicule signifie gros véhicule avec chauffeur, à des prix ridiculement élevés. J'ai dû me contenter de babouins, phacochères et quelques zèbres pour la grande faune terrestre. J'ai vu quelques crocos sur les rives du Lac Chamo.
En arrivant près de Arba Minch en fin d'après-midi j'ai partagé le café avec les cantonnières qui cassaient des cailloux au bord du chemin.
Depuis Arba Minch je suis allé à Chencha, en pays Dorzé, un peu en altitude. Les Dorzés sont connus pour leurs habitations traditionnelles, en forme de dôme pouvant mesurer jusqu'à 6 mètres de hauteur.

Arba Minch dans WikipediaArba Minch dans Wikipedia
Lac Abaya à proximité de Arba Minch. Les eaux sont boueuses.
Lac Abaya
Lac Chamo à proximité de Arba Minch. Les eaux sont claires
Lac Chamo
Zèbres dans le Parc National Nechisar près de Arba Minch
Zèbres dans le Parc National Nechisar
Crocodile au bord du Lac Chamo
Crocodile au bord du Lac Chamo
Café avec les casseuses de cailloux
Café avec les casseuses de cailloux
Maisons traditionnelles en Pays Dorzé
Maisons traditionnelles en Pays Dorzé
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Konso
On pourrait oublier de visiter Konso, mais ce serait une erreur. La ville n'est pas grande, cependant c'est un centre administratif (woreda spécial de Konso).
Ses deux marchés sont importants pour les habitants de toute la région. Les visiteurs de passage se contentent souvent de la rue principale, qui est en fait la route de Jinka. Le marché de Konso "centre" est un peu à l'écart, et je suis tombé dessus en me promenant. On y vend tout ce qui se vend sur les marchés africains. Dans une petite gargote voisine j'ai aussi goûté à la bière artisanale locale, servie dans une calebasse.
L'autre marché est plus haut sur la route en direction de Jinka. La fabrication de sandales à partir de vieux pneus est presque une industrie locale.
C'est dans les environs de Konso que j'ai retrouvé la plante Adenium obesum que j'avais vue à Oman. La taxinomie d'Adenium est toujours en discussion.
Le peuple Konso vit dans les environs. Les Konsos vivent dans des villages fortifiés. Ils sont principalement agriculteurs et ont aménagé des cultures en terrasse sur les pentes de la région. J'ai vu plusieurs moulins à farine mus par un moteur diesel.
Ces villages fortifiés et les cultures en terrasse ont été inscrits au Patrimoine Mondial en 2011 sous l'appellation "Paysage culturel du Pays Konso". Bon, on a aussi des cultures en terrasses en Europe. Il y en a de bien belles ici en Sicile.
J'ai fait une grande promenade depuis la ville en passant dans les zones agricoles et à travers un des villages Konso.
Après deux nuits à Konso j'ai pris un minibus pour continuer vers le sud-ouest, à destination de Jinka.

Konso dans WikipediaKonso dans Wikipedia
Marché à Konso. On est bien dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud
Le marché de Konso
J'ai voulu goûter la bière artisanale avec les gens du coinBière arisanale à Konso
J'ai eu le plaisir de retrouver Adenium obesum, que je n'avais pas vu depuis le voyage à Oman
Adenium obesum près de Konso
Ruches traditionnelles éthipiennes en bois et en argile.
Ruches traditionnelles près de Konso
Paysage du Pays de Konso, inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité Paysage agricole près de Konso
Village traditionnel, faisant partie du Paysage de Konso, inscrit au Patrimoine Mondial
Village traditionnel près de Konso
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Jinka
À Jinka on voit encore quelques voyageurs individuels. La plupart des visiteurs arrivent en voiture avec chauffeur et guide. Ils n'ont qu'un seul but : aller voir les Mursis. À une époque où la liberté de langage était plus grande on disait "les Négresses à plateau". Il y a d'autres tribus dans la région et ceux qui ont le temps iront avec leur guide voir les villages d'autres ethnies. Je crois que tout est bien tarifé dans ces villages. Les revenus des touristes qui payent pour chaque photo doivent être importants pour les villageois. En ce qui concerne les Mursis en particulier, je ne veux pas encourager les mutilations de leurs femmes et donc je ne suis pas allé dans les villages tribaux.
Au marché de Jinka on voit aussi différentes ethnies qui viennent vendre ou acheter. Les plus nombreux sont les Aari, les Banna et les Hamer. Il y a aussi des Mursis et je ne sais pas quelles autres ethnies.
La piste d'atterrissage de Jinka sépare la ville en deux. Elle n'est pas utilisée en ce moment et sert de pâturage et de terrain de football.

Jinka dans WikipediaJinka dans Wikipedia
Piste d'aterrisage, pâturage et terrain de football à Jinka
Piste d'atterrissage multi-usages à Jinka
Station de bus de Jinka : on va rentrer au village
Station de bus à Jinka
Labourage dans la région de Jinka : deux boeufs et une araire
Scène de labour dans la région de Jinkar
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Omorate
Après Jinka j'ai pris le bus pour Omorate. On traverse une région peuplée surtout par les Hamers et la piste descend lentement vers le sud-ouest au pays des Dassanetchs.
Omorate est le point le plus au sud et le plus à l'est de ce voyage. C'est aussi le point le plus bas en Éthiopie pour ce voyage : 370 m (la Dépression du Danakil au nord-est du pays est sous le niveau de la mer).
Omorate est une très petite ville. Après quelques constructions modernes au bout de la route on est tout de suite dans un gros village traditionnel avec un dédale de chemins. On peut traverser la rivière Omo (à ne pas rater) en pirogue. De l'autre côté il y a des villages Dassanetchs. On m'a plusieurs fois demandé de prendre une photo, tarifée bien sûr. Même si les sommes sont modiques je n'ai pas fait de photo ethnique.
J'ai seulement passé une nuit à Omorate. Ensuite je suis retourné à Jinka puis à travers la Vallée du Rift Éthiopien en direction d'Addis Abeba et la fin de ce voyage.

Omorate dans WikipediaOmorate dans Wikipedia
La Rivière Omo à Omorate au lever du soleil. Elle coule vers le sud (vers la gauche)
La Rivière Omo vue depuis Omorate
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Lacs Shala et Abijatta
En revenant du sud en plusieurs étapes je suis passé de nouveau à Shashamane où je suis resté deux nuits. J'ai donc pu aller voir deux lacs de la Vallée du Rift, les lacs Shala et Abijatta. Le Parc National Abijatta-Shala a été créé autour de ces deux lacs (le petit Lac Chitu fait aussi partie du Parc, mais il est difficile d'accès sans véhicule personnel). J'ai de nouveau fait une très longue promenade, mais je n'ai vu que les rives des lacs les plus accessibles. On est dans une zone plutôt aride, avec une végétation épineuse clairsemée. Les zones plus fertiles sont cultivées (il y a quelques petits villages dans le Parc). La faune sauvage visible comporte surtout des oiseaux.
Le Lac Shala est le plus profond de cette région du Rift : 266 m. Sur les rives il y a des sources d'eau bouillante. C'est pratique pour faire la lessive. Je ne sais rien de la faune aquatique, mais il y a quelques flamants roses. On trouve beaucoup de pierre ponce autour des deux lacs et aussi des cailloux d'obsidienne.
Le Lac Abijatta est peu profond et son niveau baisse, l'herbe poussant sur ce qui était autrefois recouvert d'eau. J'ai vu des bucorves d'Abyssinie (on en voit aussi le long de la route, par la fenêtre du bus). Nous avions vu leurs cousins dans le Sud de l'Afrique. Il y a aussi des billes de pierre ponce sur la plage vaseuse. Comme la pente est très douce les flamants peuvent aller loin. Ils sont nombreux sur ce lac.
En dehors du Parc, plus à l'est il y a un autre lac que je n'ai pas vu, le Lac Langano.

Parc Abijatta-Shalla dans WikipediaParc Abijatta-Shalla dans Wikipedia
Calao près des lacs Shala et Abijatta
Calao près du Lac Shala
Source d'eau bouillante au bord du Lac Sala
Source d'eau bouillante au bord du Lac Shala
Paysage au bord du Lac Shala
Paysage au bord du Lac Shala
Bucorve d'Abyssinie au bord du La Abijatta
Bucorve d'Abyssinie
Flamands roses sur le Lac Abijatta
Flamants roses et flamants nains sur le Lac Abijatta
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Debre Zeyit (Bishoftu)
En revenant à Ziway après ma visite dans le sud, il me restait encore un peu de temps avant le vol de retour vers l'Europe depuis Addis Abeba. J'ai décidé d'aller voir les deux petits lacs de cratère de Debre Zeyit. Cette ville s'appelle aussi Bishoftu, qui est un nom Oromo. L'Oromo s'écrit aujourd'hui avec l'alphabet latin. En Amharique Debre Zeyit [ ደብረ ዘይት ] signifie "Mont des Oliviers".
Il y a plusieurs lacs profonds et plus ou moins circulaires près de Debre Zeyit. Ces lacs ne font pas partie de la série de lacs du Grand Rift. Il s'agit d'un ancien champ volcanique avec des cratères de type maar qui se sont remplis d'eau. Les deux lacs à proximité immédiate de la ville sont le Lac Bishoftu et le Lac Hara.
Le Lac Bishoftu est bien circulaire et bordé de hautes falaises. La vue depuis les points hauts est splendide et plusieurs hôtels un peu luxueux sont installés au-dessus du lac. On est seulement à 50 km d'Addis Abeba.
Le Lac Hara est moins régulier. Il a en gros la forme d'un 8 ou de ∞. C'est aussi un lieu de villégiature pour les gens fortunés de la Capitale. Je n'ai pas vu les autres lacs.
Je suis retourné à Ziway le soir, et c'est là que j'ai passé ma dernière nuit dans le pays.

Debre Zeyit dans WikipediaDebre Zeyit dans Wikipedia
Lac de cratère à Debre Zeyit
Lac de cratère Bishoftu à Debre Zeyit
Labourage dans la région de Jinka : deux boeufs et une araire
Lac de cratère Hora à debre Zeyit
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SOMALILAND
drapeau Somaliland
/www.animationlibrary.com/

Le Somaliland n'est pas reconnu internationalement. Cependant il dispose de bureaux de liaison, sortes d'ambassades dans plusieurs pays, dont son voisin l'Éthiopie (intéressée par un accès à la mer). Je suis arrivé au Somaliland depuis Jijiga. Le Somaliland a un potentiel certain pour le tourisme, mais n'est pas encore prêt, que ce soit pour les backpackers ou pour les visiteurs à gros budget. Après dix jours dans ce pays je suis retourné en Éthiopie.

Le Somaliland dans WikipediaLe Somaliland dans Wikipedia
Visa pour le Somaliland

Hargeisa
L'entrée au Somaliland est plutôt facile. Muni du visa obtenu (30 US$) au Bureau de Liaison à Addis Abeba on passe la frontière à pieds à Wajale, on fait tamponner le passeport et c'est terminé. On verra plus loin que le retour en Éthiopie est moins facile. Ensuite il faut aller à Hargeisa. Les moyens de transport public sont mal développés au Somaliland, et on circule surtout en voiture familiale (à 12 dans une 7 places) ou en fourgonnette (à 22 dans une 12 places).
Les véhicules sont essentiellement d'origine japonaise, déjà âgés. Il y a un gros marché de l'occasion quelque part au Moyen Orient (E.A.U., je crois). La particularité du Somaliland est que les véhicules ont le volant à droite (comme au Royaume-Uni ou au Japon) alors qu'on y circule à droite (comme en France, Éthiopie et Djibouti). Hargeisa est relativement étendue. Il y a encore des chèvres en ville, mais toujours pas de distributeur de billets. Ici on boit surtout du thé. L'eau est amenée en charrette tirée par un petit âne. On trouve partout des vendeurs de thé et on peut s'assoir à l'ombre pour le déguster. Les clients sont tous des hommes.
La monnaie est le dollar du Somaliland. Il en faut environ 9000 pour faire un Euro, mais ici on préfère largement le dollar US. Les changeurs de monnaie sont installés dans la rue, avec des liasses de billets devant eux. Certains ont presque un mètre cube de billets qu'ils déplacent matin et soir avec une brouette.
Le monument le plus caractéristique de Hargeisa est un avion de guerre MiG, qui se serait écrasé à proximité pendant la guerre des années '80. Le socle montre des scènes de guerre, avec les victimes civiles.
Hargeisa a été mon point de base pour aller quelques jours à Berbera puis à Borama.
Après mon retour de Borama j'ai retrouvé Zaf à Hargeisa. Nous voulions aller voir les peintures préhistoriques du site de Laas Geel. Malheureusement le Ministère du Tourisme qui accorde les autorisations de visite nous a refusé l'accès si nous ne nous déplacions pas en véhicule privé avec une escorte armée. Donc nous avons laissé tomber.
Autre moment désagréable, quand le consulat d'Éthiopie à Hargeisa nous a refusé un visa pour passer la frontière terrestre. J'ai donc dû repartir en avion et obtenir un visa à l'aéroport d'Addis Abeba.

Hargeisa dans WikipediaHargeisa dans Wikipedia
Le Mig avec la peinture représentant la guerre : coté Est
MiG, monument
La rivière à Hargeisa
La rivière à Hargeisa
Le Mig avec la peinture représentant la guerre : coté Ouest
MiG, monument
Changeur de billets à Hargeisa
Changeur de billets à Hargeisa
Un commerce à Hargeisa
Un commerce à Hargeisa
Dromadaires dans la rue à Hargeisa
Groupe de dromadaires dans la rue à Hargeisa
Pharmacie et laboratoire à Hargeisa
Pharmacie et laboratoire à Hargeisa
Le marché aux animaux à Hargeisa
Marché aux animaux à Hargeisa
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Berbera
On arrive facilement à Berbera depuis Hargeisa, un peu serré dans une voiture en surcharge. Il y a toujours des contrôles de police (ou de l'armée ?) sur la route, et les préposés à la barrière sont parfois surpris de voir un visiteur étranger.
Berbera semble un peu à l'abandon. Les belles maisons anciennes s'écroulent. On dirait un peu les vieux quartiers de Mirbat à Oman. D'ailleurs Oman est juste en face et il y a certainement eu des contacts réguliers depuis longtemps entre les deux pays.
Il est agréable de flâner dans les rues et de s'arrêter pour boire du thé avec les gens locaux. Ici il y a beaucoup de chats. Ils sont souvent affamés et sont prêts à voler un morceau de poisson ou de viande dans votre assiette au restaurant. La viande est souvent du dromadaire ou de la chèvre. Le port lui-même semble en sommeil. Il doit pourtant bien y avoir des importations et exportations, en dehors des dromadaires de boucherie qui partent vers la Péninsule Arabique.
Il y a une belle plage près de Berbera, en direction de l'est. En cette fin de janvier l'eau est bien assez chaude pour moi qui ne suis pourtant pas un grand amateur de baignade. Il y a parfois quelques baigneurs sur cette plage (que des hommes et des garçons, bien sûr ; les filles restent à la maison).
Comme partout dans cette région on broute le qat à longueur de journée. Peut-être que ça aide à faire passer le temps.
Je suis resté trois nuits à Berbera. Ensuite retour à Hargeisa.

Berbera dans WikipediaBerbera dans Wikipedia
Panorama de la plage devant Berbera
Panorama de la mer devant Berbera
Berbera semble parfois à l'abandon
Berbera est semi-abandonnée
Jeunezs filles timides à Berbera. C'est une de leur copines qui prend la photo.
Jeunes filles un peu timides
Mes sandales ont beaucoup voyagé
Baignade sur la plage de Berbera
Commerces à Berbera
Pharmacie et autres commerces à Berbera
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Borama
Borama est la troisième et dernière ville où je me suis rendu au Somaliland. C'est une grande ville. Sa population doit dépasser 100 000 habitants. La région est bien vallonnée et malgré le climat aride il y a un peu de verdure dans le paysage. Borama est située vers 1450 m d'altitude.
J'y ai rencontré beaucoup de Djiboutiens qui étaient installés ici. Avec moi ils parlent français, et ça nous fait plaisir à tous de partager cette langue. Ils m'ont dit que pendant les mois d'été, quand il fait vraiment trop chaud à Djibouti, ils faisaient venir leur famille pour profiter ensemble de la fraîcheur relative de Borama.
Comme à Hargeisa et Berbera, j'ai passé beaucoup de temps à flâner dans les rues et à boire du thé en terrasse en regardant l'animation de la rue.
Contrairement à Berbera qui est une ville de chats, ici il y a beaucoup de chiens. Ils sont calmes et se tiennent à l'ombre.
J'ai quand même fait une grande promenade, jusque vers une des collines situées au sud-ouest de la ville. De cette colline on a une vue sur toute la ville. On passe aussi à travers le cimetière. Traditionnellement les tombes musulmanes sont très simples, sans signe distinctif.
Ici les gens voient peu d'étrangers (à part les Djiboutiens, qui sont en général des Issas et partagent une bonne partie de leur culture). Ils ont souvent envie de me parler. La plupart parlent très bien l'anglais.
J'ai passé deux nuits à Borama. Ensuite retour à Hargeisa. J'y ai retrouvé Zaf qui arrivait de Djibouti. Comme je le dis plus haut il n'a pas été possible de visiter Laas Geel et je suis retourné rapidement en Éthiopie.

Borama dans WikipediaBorama dans Wikipedia
Borama vue de la colline située au Sud-est
Vue de Borama
Les camions sont souvent décorés au Somaliland
Camion décoré au Somaliland
Il y a encore hélas des mutilations génitales féminines
Pour l'éradication des mutilations
Cimetière de Borama
Cimetière de Borama
Tout près de Borama
Près de Borama
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Divers

Injera
L'injera est la base de la nourriture éthiopienne. On trouve aussi l'orthographe enjera pour traduire le mot amharique እንጀራ
Elle est habituellement préparée à partir de farine de teff, fermentée naturellement. Selon les régions d'autres céréales sont parfois ajoutées ou peuvent même remplacer complètement le teff.
Les fours pour préparer l'injera sont souvent faits à partir de tôles de récupération. On trouve aussi des modèles à chauffage électrique.
Sur les marchés il y a toujours des vendeuses d'injera, avec une pile de ces sortes de crêpes que vous pouvez emmener chez vous et juste réchauffer.
L'injera est servie sous son accompagnement. Selon ses moyens on commande une sauce aux haricots, des légumes, de la viande...
On sert parfois une injera quand on commande un plat de spaghetti. Au lieu d'utiliser une fourchette comme en Italie, on attrape une poignée de spaghetti avec un morceau d'injera et on se l'enfourne dans la bouche.
Le plus difficile est de bien doser les morceaux d'injera pour arriver exactement à attraper le dernier morceau de garniture avec le dernier morceau d'injera.
cuisson de l'injera
Cuisson de l'injera
cuisson de l'injera
Four à injera traditionnel
livraison d'injera
Livraison d'injera (Ziway)
injera bien garnie
Une injera bien garnie
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Les Parcs Nationaux
L'Éthiopie compte plusieurs Parcs Nationaux. À l'exception de celui des Montagnes du Simien, ils reçoivent très peu de visiteurs.
Il y a plusieurs raisons à cette faible fréquentation.
  • Les étrangers viennent plutôt pour l'aspect historique et culturel du pays
  • Les pays voisins (ou le Sud de l'Afrique) offrent une faune plus riche et un meilleur accueil pour les visiteurs
  • Les prix des voyages organisés sont très élevés (comme dans la région du Danakil)
  • Dans beaucoup de parcs un guide et un garde armés sont obligatoires, ce qui doit repousser pas mal de visiteurs
  • On ne peut pas louer un véhicule pour un prix raisonnable et le conduire soi-même
C'est bien dommage, car les Parcs éthiopiens ont encore une faune et une flore remarquables, avec de nombreuses espèces endémiques. Quand on pourra louer un véhicule et entrer dans les Parcs sans chauffeur, guide et garde il y aura peut-être plus de touristes, ce qui pourra contribuer au financement des Parcs.
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L'heure éthiopienne
En Éthiopie il y a les heures de jour et les heures de nuit. Le jour commence par convention quand il est 06H sur le fuseau horaire local (UTC+3), et donc raisonnablement 06H chez leurs voisins du Kenya ou de Djibouti. Mais en Éthiopie c'est le début des douze heures de jour, noté 12H00 plutôt que 00H00. Une heure plus tard (07H dans le fuseau horaire) il est 01H00 ; à midi il est 06H00, au moment du café il est 07H00 et en fin d'après-midi on arrive à 12H00 pour attaquer les douze heures de nuit. À minuit, donc, il est 06H00 de la nuit. Il faut faire particulièrement attention quand on nous indique l'heure de départ des bus. Souvent le départ est à 06H du matin (pour nous !), c'est à dire 12H en Éthiopie. On nous recommande d'arriver à 11H, et bien sûr ça veut dire 05H du matin pour nous. Les horloges affichent l'heure éthiopienne. Dans le doute, il faut toujours demander si c'est "mon heure ou ton heure ?".
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L'eau
Une grande partie de l'Éthiopie est abondamment arrosée par les précipitations. Pourtant pendant la saison sèche l'eau peut souvent manquer. De toute façon seule une petite minorité de la population a accès à l'eau courante. Aller chercher de l'eau à la rivière ou au puits est en général un travail pour les femmes et les enfants (surtout les filles).
J'ai très peu acheté d'eau en bouteille. Avec un filtre LifeStraw j'ai bu l'eau du robinet et occasionnellement celle d'un torrent. Le plastique (sacs et bouteilles) est un des fléaux du Tiers-Monde et je vous encourage à faire comme moi.
Un point d'eau quelque part entre Addis Abeba et Dire Dawa
Point d'eau dans l'est de l'Éthiopie
Quelque part entre Bahar Dar et Gondar
Corvée d'eau pour les filles
Corvée d'eau pour les enfants de Konso
Corvée d'eau pour les enfants
Robinet d'eau à Babile (1)
Un point d'eau à Babile
Robinet d'eau à Babile (2)
Un autre point d'eau à Babile
Distribution d'eau au centre de Hargeisa. Cette eau sert surtout à préparer le thé qui est la boisson la plus consommée ici.
Livraison d'eau au centre ville d'Hargeisa (Somaliland)
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L'écriture éthiopienne
L'Amharique est la langue majoritairement parlée en Éthiopie, et c'est aussi le nom qu'on donne un peu abusivement à son système d'écriture, l'alphasyllabaire éthiopien. La langue parlée dans le Nord du pays, le Tigrinya, s'écrit aussi avec cet alphasyllabaire. Les caractères sont dérivés de l'écriture Guèze, une langue qui n'est plus utilisée que par les prêtres pour les offices religieux.
Les routes des autobus sont souvent écrites uniquement en Amharique et il est utile de savoir reconnaître quelques noms de villes. Voici plusieurs exemples :
Addis Ababa   አዲስ አበባ        Aksum   አክሱም        Harar   ሐረር        Hawassa   አዋሳ        Lalibela   ላሊበላ
ou encore quelques mots usuels (si votre navigateur sait les afficher) :
 injera   እንጀራ            bière   ቢራ
Si je retourne en Éthiopie j'essaierai d'apprendre les bases de la lecture de l'Amharique.
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Saint George
Saint-George est le Saint Patron de l'Éthiopie. Comme ailleurs il est en général représenté à cheval terrassant un dragon. Dans les lieux de culte les images obéissent à un même code : cheval blanc, auréole autour d'une tête bien éthiopienne, et le dragon tué avec une lance. C'est sans doute l'image pieuse la plus courante en Éthiopie. De nombreuses églises portent le nom de Saint-George, dont la plus fameuse de Lalibela. On le retrouve aussi dans le nom d'une marque de bière (orienté vers la gauche).
Saint George beer
Saint Geaorge Amber Beer
St George Amber Beer
Saint George (Lac Tana)
Dans un monastère du Lac Tana
Saint George (Lac Tana)
Dans un monastère du Lac Tana
Saint George (Lalibela)
Église Saint George à Lalibela
Saint George (Bahar Dar)
Église Saint George à Bahar Dar
Saint George (Gondar)
Église à Gondor
Saint George (Lalibela)
Dans une église de Lalibela

En Europe aussi Saint-Georges est populaire (je l'écris avec le s final).
Il figure dans le nom de nombreux villages de l'Europe du Sud et beaucoup d'églises lui sont dédiées, y compris dans les pays Slaves. Il est le Saint Patron de la Russie et aussi de l'Angleterre.
J'ai retrouvé ces deux photos prises en Slovénie, l'une en 2006 (dans la région de Bled) et l'autre en 2014 (à Piran), peu après ce voyage.
J'écris ces lignes depuis la Sicile. Ici aussi Saint-Georges est très présent. Il est le saint patron de Ragusa et de Modica. Ces deux villes font partie du Val di Noto, et sont donc inscrites au patrimoine Mondial de l'humanité. On note que la Sicile est la province italienne qui a le plus de sites classés, alors même que l'Italie est le pays qui a lui-même le plus de sites classés au Patrimoine Mondial. En Afrique l'Éthiopie arrive en tête à égalité avec le Maroc.
En Sicile Saint-Georges figure souvent sur les charrettes de fête.
J'ai aussi vu une représentation de Saint-Georges dans une église au Kerala.

En ce qui me concerne, j'ai toujours eu de la sympathie pour le dragon.
Saint-Georges en Slovénie, région de Bled (2006)
Saint-Georges en Slovénie
Saint-George à Piran, Slovénie (2014)
Saint Georges à Piran, Slovénie
Saint-Georges en Sicile (2014)
Saint Georges en Sicile
Saint-Georges en Sicile (2014)
Saint Georges en Sicile
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Le calendrier éthiopien
Le calendrier éthiopien est dérivé du calendrier copte. Il comporte 12 mois de 30 jours exactement et un mois de 5 ou 6 jours épagomènes pour arriver à 365 ou 366 jours les années bissextiles. L'office de tourisme éthiopien peut ainsi annoncer treize mois de soleil. Comme dans le calendrier Julien il y a une année bissextile tous les quatre ans, sans exception. Le calendrier éthiopien présente un décalage de 7 ou 8 ans avec le calendrier Grégorien, l'année commençant pour les Éthiopiens le jour de notre 11 septembre (le 12 pour les années bissextiles). Par exemple notre 1er janvier 2014 était en Éthiopie le 23/04/2006. La fête de Noël est célébrée par les Chrétiens éthiopiens le même jour que le Noël des Orthodoxes européens. Ainsi c'était Noël le 07 janvier 2014 à Bahar Dar (comme à Moscou), mais en Éthiopie la date locale était le 29/04/2006. Si vous voulez passer facilement d'un calendrier à un autre, voyez ce convertisseur simple.
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Le café
Le café est probablement originaire d'Éthiopie, tout comme le caféier de l'espèce Coffea arabica. En Éthiopie on boit souvent le café dans la rue. Généralement la marchande de café torréfie elle-même les grains, puis les pile dans un mortier pour obtenir une poudre de café. Ensuite elle fait infuser cette poudre dans de l'eau bouillante. Parfois le café est déjà moulu ; c'est plus rapide mais un peu décevant. Il y a aussi les marchandes ambulantes, qui passent avec un thermos de café, une tasse et un bocal d'eau pour rincer la tasse. Quand on a affaire à un vrai service traditionnel la marchande prépare un peu de maïs éclaté et met quelques écorces d'encens ou un peu d'oliban sur les braises pendant qu'on déguste la tasse de café.
Café à Gondar
Café à Gondar
Café à Aksum
Café à Aksum
Café à Lalibela
Café à Lalibela
Café à Ziway
Café à Ziway
Café à Geshena au petit matin
Café à Geshena
Café à Dire Dawa. Machine avec manettes pour mettre en pression
Machine à expresso à Dire Dawa
Café à Jinka
Café à Jinka
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Les transports
En Éthiopie j'ai surtout utilisé les transports en commun, bus et minibus. Comme dans d'autres pays les minibus partent quand ils sont pleins, c'est à dire 20 à 24 personnes dans un véhicule de 12 places. On est content quand il y a une panne ou une crevaison, ça permet de se dégourdir les jambes. Occasionnellement j'ai pris le bateau sur les lacs, des Tuk-Tuks en ville, loué un vélo avec Zaf. à Aksum et voyagé dans la benne d'un petit camion. Les autos sont souvent de marque japonaise ou coréenne. En ce qui concerne les véhicules lourds l'Europe fait de la résistance et arrive encore à vendre des camions et semi-remorques neufs (mais pas ou peu d'autobus). On trouve encore beaucoup de ces camions FIAT 682N "le Roi de l'Afrique". Ils sont similaires en apparence à ces camions italiens qu'on voyait vers 1970, lourdement chargés de ferrailles ou de bois. Il s'agissait généralement de modèles à quatre essieux, avec une remorque également à quatre essieux. Ils avaient le volant à droite, pour que le conducteur puisse bien négocier les routes de montagne.
camions à Aksum
Camions à Aksum
camions à Aksum
Camions à Aksum
camion à Lalibela
Camion à Lalibela
camion à Konso
Fiat 682N4 à Konso
camions à Shashamane
Camions à Shashamane
camion dépanneuse à Shashamane
Dépanneuse à Shashamane

Les véhicules légers sont pour l'immense majorité japonais ou coréens. Mais les taxis éthiopiens sont encore souvent des vieilles voitures européennes. À Addis Abeba ce sont des Lada série 2100, copie de la Fiat 124. A Dire Dawa et surtout à Harar j'ai eu le plaisir de voir quantité de Peugeot 404 encore en service. Si on n'a pas de bagage lourd et pour les parcours en ville, c'est le Tuk-Tuk (appelé Bajaj, du nom du principal constructeur) qui est utilisé jusqu'à quatre passagers.
Taxis à Harar
Stand de taxi a à Harar
Véhicules utilitaires (Peugeot 404) à Harar
Véhicules utilitaires à Harar
Tuk-Tuks à Dire Dawa
Tuk-Tuk à Dire Dawa

N'oublions pas qu'une grande partie des marchandises est portée à dos d'âne ou à dos (ou tête) d'homme (ou de femme). C'est particulièrement vrai pour l'eau, mais aussi pour le bois de cuisson et d'autres produits. Voici quelques exemples.
Konso
Konso
Aksum
Aksum
Konso
Est
Harar
Harar
Konso
Konso
Sud
Sud
Babile
Babile
Sud
Sud
Sud
Sud
Harar
Harar
Sud
Sud
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Les constructions
Souvent la construction d'un immeuble prend du temps. On voit des bâtiments dont le gros œuvre est peu avancé, alors que le béton est déjà vieux de plusieurs années. Ce qui nous frappe surtout ce sont les échafaudages. Il n'y a pas toutes les sécurités imposées chez nous, et en général il n'y a même pas de planches. Ils sont construits avec des jeunes troncs d'eucalyptus, plante abondamment plantée en Éthiopie (et sans doute responsable d'assèchement du sol). Au Somaliland voisin on construit de la même façon.
Échafaudage à Aksum. On voit aussi les tuk-tuks, appelés Bajaj (nom du constructeur indien)
Aksum
Échafaudage à Aksum. Notez la rampe d'accès.
Aksum
Échafaudage à Babile, pour le minaret d'une nouvelle mosquée. A l'arrière plan on voit les blocs de granite, nombreux près de Babile.
Babile
Échafaudage à Babile, détail.
Babile (détail)
Échafaudage à Wukra. On voit aussi les étais utilisés pour couler la dalle de béton sur des tôles de récupération (fûts métalliques, souvent).
Wukra
Échafaudages à Hargeisa (Somaliland). Même principe qu'en Éthiopie.
Hargeisa
Échafaudages à Hargeisa (Somaliland). Même principe qu'en Éthiopie.
Hargeisa
Échafaudages à Ziway, nouvelle mosquée.
Ziway, mosquée
Échafaudages à Ziway, nouvelle église.
Ziway, église
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Le qat
Le qat (on écrit aussi kat ou khat) est incontournable dans la Corne de l'Afrique. Il est consommé (on dit qu'il est brouté) dans toute la partie ouest de l'Océan Indien, mais particulièrement en Éthiopie, en Somalie*, à Djibouti et au Yémen. Comme pour le café, l'origine éthiopienne ou yéménite de la plante est disputée. La région de l'est de l'Éthiopie est un gros producteur et les feuilles de qat sont expédiées par avion à Djibouti chaque jour.
* Les islamistes de Somalie (Mogadiscio) en ont interdit la consommation.
Qat près des chutes du Nil Bleu
Plantation de Qat près de Bahar Dar
Transport de Qat près de Jujiga
Transport de Qat dans la région de Jijiga
Une vendeuse de Qat à Jijiga
Vendeuse de Qat à Jijiga
Au Somaliland on donne du Qat aux chamelle allaitantes
Chamelle mangeant du Qat à Berbera (Somaliland)
Commerce de Qat au Somaliland
Commerce de Qat au Somaliland
Vendeuses de Qat à Harar
Vendeuses de Qat à Harar
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Divers
Je me rends compte que cette page est devenue très longue. J'aurais pu parler de beaucoup de choses encore. Par exemple des régions non visitées, que j'aimerais connaître. L'ouest du pays (proche du Soudan) et l'Ogaden (sud-est, vers la Somalie) sont presque passés sous silence dans la plupart des guides de voyage.
J'aurais pu aussi parler de ce que le passage des Italiens a pris et apporté au pays, sans oublier les crimes des armées coloniales. Je crois que les grandes euphorbes qu'on voit en Sicile ont été ramenées d'Éthiopie. Quelques mots d'origine italienne sont passés dans l'Amharique.
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Page encore en évolution. Dernière grande mise à jour le 27 septembre 2014. Quelques petites modifications ultérieures.

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