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de Marble Vous pouvez cliquer sur les points |
Injera L'écriture Éthiopienne Les transports |
Parc nationaux Saint George Les constructions |
L'heure
éthiopienne Le calendrier éthiopien Le qat |
L'eau Le café Divers |
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Deux mois de vacances en
Éthiopie en janvier-février 2014 (sauf une dizaine de jours au Somaliland,
voir plus bas). Pays chargé d'Histoire, très différent des autres pays
que j'ai un peu visités en Afrique, l'Éthiopie possède 9 sites inscrits
au Patrimoine
Mondial. J'ai voyagé en transport en commun,
ce qui laisse peu de chance de faire des photos de paysage en chemin.
Il est facile et pas cher de voyager entre les villes (même si
certaines routes sont en très mauvais état). Si on veut se déplacer en
dehors des routes principales, donc louer un véhicule, ça devient très
cher.
L'Éthiopie dans Wikipedia |
Pas grand chose à dire sur la
capitale.
C'est le point de passage obligé quand on arrive d'Europe en avion. Ensuite il n'est pas trop difficile d'en partir en bus. Il est bien dommage que la ligne de chemin de fer vers Djibouti ne fonctionne plus depuis Addis (le tronçon entre Dire Dawa et Djibouti est encore en service). Les journées sont déjà chaudes en février, mais à 2400 m d'altitude les nuits restent fraîches pour tous ceux qui ne peuvent que dormir dehors. Addis Abeba dans Wikipedia |
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Bahar Dar
est la capitale de la région
Amhara. Elle se trouve au bord du Lac Tana, à
1800 m
d'altitude.
Dans le bus pour Bahar Dar j'ai rencontré Ada la Romaine. Avec d'autres touristes nous avons partagé bateau et minibus pour visiter les alentours de Bahar Dar et bien sûr le lac. Avec ses 3630 km² le lac Tana est le plus grand lac d'Éthiopie. Il est connu pour ses îles où se trouvent des églises et des monastères. Certains de ces sites religieux sont interdits aux femmes. Les peintures murales racontent la vie de Jésus et de la chrétienté éthiopienne. Comme autrefois peu de fidèles savaient lire, les images devaient être facilement interprétées. Par exemple les bons chrétiens sont toujours représentés de face, avec deux yeux bien visibles. Les non-chrétiens et les méchants sont représentés de profil, avec un seul œil visible. Certaines de ces bandes dessinées représentent des épisodes de l'Histoire Sainte présents seulement dans les Livres Apocryphes. Saint-George, le Saint Patron de l'Éthiopie, est souvent représenté dans ces peintures murales (en général avec un visage et des cheveux éthiopiens). Le Lac Tana est la source du Nil Bleu (plus exactement, l'un de ses affluents est la source). Environ 40 km en aval du Lac Tana se trouvent les Chutes du Nil Bleu ou Tis Issat. Les chutes restent spectaculaires même pendant la saison sèche. Il y a des hippopotames dans le lac, mais pas à proximité de la ville, et je ne les ai pas vus. C'est au Lac Ziway que j'ai vu ces charmantes petites bêtes. Il se trouve que j'étais à Bahar Dar la nuit de Noël (le Noël éthiopien, qui était pour moi le 06 janvier 2014 au soir, et pour les Éthiopiens le 28/04/2006, voir plus bas le calendrier éthiopien). J'ai ainsi pu voir dans l'église Saint-George de Bahar Dar, en restant discret, la liturgie de l'Église Orthodoxe Éthiopienne associée à Ledet (Noël, aussi appelé Genna). Bahar_Dar dans Wikipedia |
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Gondar
est située vers
2300 m d'altitude et il y fait plus frais qu'au bord du Lac Tana. Elle fut la capitale de l'Éthiopie de 1635 à 1855. Je ne me hasarderai pas à faire ici l'historique des nombreux empereurs qui ont construit les forteresses, châteaux, bibliothèques, églises... dont on peut visiter les restes aujourd'hui. Le fondateur et le plus prestigieux de la lignée fut Fasilidas. C'est Ada la romaine qui a organisé la visite des différents sites de Gondar avec moi. Personnellement je ne suis pas doué pour ça. Le site principal est au milieu de la ville. Il est connu sous le nom de Fasil Ghebi et il est inscrit au Patrimoine Mondial. Ce qui reste aujourd'hui est bien protégé, et même un peu consolidé. Des maçonnes renforcent le liant qui joint les pierres. La couleur chaude de ces pierres donne de belles images, surtout quand le soleil est bas. Le Château de Fasilidas est souvent appelé le "Camelot de l'Éthiopie"; mais celui-ci est bien réel. Dans les pièces principales des étoiles de David viennent rappeler la filiation revendiquée des empereurs éthiopiens au roi Salomon. En haut de la ville se trouve l'église Debre Berhan Selassie, belle construction en pierre au double toit de chaume. L'intérieur est couvert de peintures murales, représentant des scènes bibliques ou l'histoire religieuse de l'Éthiopie. Un autre site de Gondar est appelé le Complexe Kuskuam de l'impératrice Mentewab. Il se situe à quelques km du centre-ville, et on y va en Tuk-Tuk. Les bâtiments ne sont plus en très bon état, et des travaux de consolidation sont en cours. Pas très loin du complexe Kuskuam se trouve le Bain de Fasilidas. Il s'agit d'un grand bassin rectangulaire qui comporte aussi une construction avec terrasses et balcons. On dit qu'il était utilisé pour des cérémonies religieuses, l'eau rappelant le sacrement du Baptême. De nos jours le site est toujours utilisé pour les fêtes de Timqet. Gondar est célèbre pour ces festivités de l'Épiphanie, mais à cette date (18-19 janvier pour nous) j'étais à Lalibela. Il y a un bon restaurant à Gondar, bien décoré et accueillant : The Four Sisters. |
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Les
Montagnes du Simien, ou Monts
Simien, sont une des rares zones
naturelles en Éthiopie à recevoir beaucoup de visiteurs.
Les paysages sont effectivement très beaux, avec un relief très marqué et des à-pics vertigineux. Beaucoup de personnes viennent pour voir les Géladas (Theropitecus gelada), singes proches des Babouins. On a toute chance de les voir en bandes, et ils ne sont pas farouches avec les visiteurs. On peut les approcher vraiment de très près. Les Géladas vivent jusque vers 3500 m d'altitude dans ces montagnes. Un autre animal emblématique des Monts Simien est le Bouquetin d'Abyssinie, Il est aussi connu sous le nom de Walia Ibex et sa taxonomie n'est pas bien fixée (sous-espèce du Bouquetin Capra ibex ou espèce différente Capra walie ?). Il y en a quelques centaines dans ces montagnes, mais je n'ai pas eu la chance de les voir. Parmi les oiseaux remarquables de ces montagnes il y a l'Aigle ravisseur (Aquila rapax) et surtout ce Corbeau avec un énorme bec qui guette les miettes laissées par les randonneurs, un peu à la manière des Chocards à bec jaunes de nos montagnes des Alpes. En français on l'appelle Corbeau corbivau (Corvus crassirostris). La plante la plus caractéristique des Monts Simien est le Lobelia géant (Lobelia rynchopetalum), dont la hampe florale atteint parfois 4 m de hauteur. J'ai passé deux nuits en refuge dans les montagnes, avec un visiteur norvégien et notre guide (la plus grosses dépense inutile de ce voyage). Le chemin suivi passe à un peu plus de 4000 m, et nous avons même fait une excursion à 4300 m. Les Monts Simien dans Wikipedia |
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Aksum
(on trouve aussi Axum, Aksoum etc.) est la ville la plus septentrionale
de mon voyage. Plus au nord on arrive rapidement en Érythrée,
et les deux pays sont toujours en froid depuis la fin de la guerre en
1991.
La grande époque d"Aksum fut au temps de l'Empire Aksumite, entre le 1er et le 6ème siècle de l'Ère Commune. Les légendes et la réalité se confondent au sujet de cet empire et la mystérieuse Reine de Saba est souvent présente dans ces légendes. Aksum aujourd'hui est célèbre pour ses champs de stèles ou obélisques. L'une d'elle, dite Stèle de Rome, avait été emmenée en Italie en 1937 et n'a finalement été replacée à Aksum qu'en 2008. C'est d'ailleurs près d'Aksum, à Adwa, que les Éthiopiens ont infligé une défaite à l'armée coloniale italienne en 1896. Selon la tradition, l'Arche d'Alliance serait conservée dans une des églises d'Aksum. Ici on parle le tigrigna ; l'amharique est aussi largement parlé par la population. C'est à Aksum que j'ai rencontré Zaf. Ensemble nous avons voyagé une dizaine de jours en Éthiopie. À Aksum nous avons loué des vélos pour visiter les sites archéologiques et la vieille ville. C'est en fait ce quartier populaire que nous avons préféré. Nous y avons aussi dégusté le siwa (ou swa), une bière faite à la maison avec une céréale (sorgho, peut-être) et des feuilles de gesho. Aksum, à 2130 m d'altitude, se trouve en zone aride. On élève des dromadaires dans la région et la végétation est typique des zones semi-désertiques. Aksum dans Wikipedia |
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Mekele
est une ville plutôt
agréable. J'y ai passé deux nuits avec Zaf.
Nous avons cherché à joindre un voyage organisé vers la zone volcanique et la Dépression du Danakil, mais les prix sont beaucoup trop élevés, et il n'y a pas d'autre possibilité de visiter cette région. Tant pis. Nous avons alors décidé de visiter une des églises taillées dans la pierre de cette région du Tigray. L'église choisie est Abuna Yemata Guh. Comme c'est en dehors des transports réguliers, l'accès est compliqué. Pour faire bref :
Zaf a fait une petite vidéo de l'accès à la porte de l'église. Au retour, injera et café chez la sœur de l'épouse du prêtre, accompagnés par le prêtre. Pour des raisons que je n'ai pas très bien comprises les prêtres de l'Église Orthodoxe Éthiopienne ne boivent pas de café. Ensuite quelques km à pieds, puis 9 km a trois sur une moto, toujours dans les cailloux. Puis 30 km dans la benne d'une camionnette Enfin 50 km de minibus sur la bonne route pour rentrer à Mekele. Il y a d'autres églises taillées dans la roche dans cette région du Tigray. Abunah Yemata Guh se mérite. Y a-t-il eu des accidents ? Sinon, c'est que les fidèles sont sous protection divine. Mekele dans Wikipedia |
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Lalibela
est un des hauts-lieux du Christianisme Éthiopien.
Les distances sont longues dans ce grand pays, et il faut une grosse journée pour aller de Mekele à Lalibela. On approche de Timkat (Épiphanie), et les visiteurs sont déjà nombreux. Le droit d'entrée pour deux jours aux groupes d'églises taillées dans la roche est élevé, mais les sites sont bien entretenus. L'église la plus connue est Bete Gyorgis (Saint-Georges). C'est un monolithe bien dégagé de la roche. De plus c'est la seule de ces églises taillées qui n'a pas été protégée par une sorte de toit supporté par une structure massive. Bete Gyorgis est donc certainement la plus photographiée et aussi l'un des monuments les plus emblématiques de l'Éthiopie. Comme nous sommes samedi, c'est jour de marché. une zone importante est consacrée au bétail (zébus, moutons, chèvres, ânes, c'est trop haut pour les dromadaires). Il y a aussi beaucoup de vendeuses de grains et les légumineuses, même si les quantités échangées sont petites. Les sandales en plastique, neuves ou d'occasion sont bien présentes aussi sur les étals. Enfin la meilleure place est réservée au commerce du gesho (Ramnus prinoides) qui sert à faire la bière maison. Les deux groupes d'églises taillées méritent la visite. Pour le prix de l'accès on pourrait attendre quelques petits panneaux d'explication. Pas grave. J'ai aujourd'hui oublié les noms de ces églises. Comme cette fin de semaine c'est Timkat nous assistons à la procession du samedi. Les modèles réduits de l'Arche d'Alliance sont promenés jusqu'à un campement et reviendront demain dans les églises. Lalibela dans Wikipedia |
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Dire Dawa
est une ville dont l'histoire est liée au Chemin de Fer Dijibouto-Éthiopien.
Aujourd'hui des trains circulent encore entre Djibouti et Dire Dawa,
mais ne poursuivent pas en direction d'Addis-Abeba. Il y a une Rue de
France, et les employés du Chemin de Fer parlent Français.
J'ai choisi de ne pas aller à Djibouti pendant ce voyage. J'espère que le train fonctionnera encore longtemps. Dire Dawa présente deux zones très distinctes Il y a la ville moderne, organisée comme une ville coloniale, et la ville plus ancienne majoritairement musulmane. La rivière Dechatu qui les sépare est à sec en cette saison. L'eau est précieuse ici. À part le manque d'eau, Dire Dawa me rappelle un peu le Kerala, au sud-ouest de l'Inde. Comme on est à basse altitude il fait plutôt chaud et c'est bien agréable en janvier. Il faut une grosse journée de voyage avec un autocar moderne pour rejoindre Dire Dawa depuis Addis-Abeba. On entre dans la région productrice de qat en approchant de Dire Dawa. C'est ici que Zaf et moi allons nous séparer. Zaf va d'abord à Djibouti et moi je continue vers Harar et le Somaliland. Dire Dawa dans Wikipedia |
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Harar
est la ville de l'est éthiopien qui fait rêver les occidentaux depuis
des siècles.
Le premier non-musulman qui visita Harar serait Richard Francis Burton, en 1854. On dit aussi que Harar est une des villes saintes de l'Islam, mais c'est peut-être juste de la mercatique locale. La vieille ville de Harar, entourée de murailles, abrite de nombreux artisans et commerçants, souvent regroupés par corporation dans une même rue ou quartier (tailleurs, épiciers, bouchers...). Il y a aussi plusieurs marchés spécialisés, dont l'un en matériaux recyclés. Le commerce du Qat est particulièrement important. Arthur Rimbaud a vécu à Harar pendant quelques années. Il y faisait commerce du café à destination de l'Europe. Sa ville natale a aujourd'hui des liens avec Harar. La grande avenue d'appelle Avenue de Charleville-Mézières. Harar manque d'eau en cette saison. La vieille ville est mal équipée en canalisations, y compris pour les eaux usées. Ici les taxis sont encore majoritairement des Peugeot 404. J'ai quitté Harar pour continuer vers Jjjiga et le Somaliland. De retour en Éthiopie je suis passé de nouveau à Harar. Harar dans Wikipedia |
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Après Harar je suis allé à Jijiga
qui est la capitale de la Région
Somali en Éthiopie. C'est aussi la capitale du Qat.
Jijiga
est une grande ville (100 000 habitants) avec un marché permanent.
Elle
est située sur un plateau vers 1600 m d'altitude et pendant la
saison sèche l'eau y est
précieuse. Ici nous sommes déjà en pays très fortement musulman (il y
a quand même quelques églises jusqu'à la frontière). Après une nuit à
Jijiga j'ai pris un bus pour aller jusqu'à
la ville-frontière avec le Somaliland : Wachale.
Jijiga dans Wikipedia Entre Harar et Jijiga j'avais
remarqué depuis le bus les étranges blocs de granite dans la région de
Babile. C'est pourquoi deux semaines plus tard en revenant en Éthiopie
j'ai voulu aller à Babile.
La ville est à deux heures de bus de Harar. Elle est dominée par une
formation de gros blocs de granite, avec des formes arrondies qui
rappellent les inselbergs
du Mozambique ou plutôt les blocs
de granite rouge en Namibie. C'est à l'ouest de Babile que se trouve
une zone plus escarpée, la Vallée Dakhata appelée un peu exagérément
"Vallée des
Merveilles". Ce défilé montre de nombreux blocs arrondis par l'érosion
en équilibre surprenant. les uns sur les autres. Dans cette zone
rocheuse les figuiers de Barbarie (plante invasive en Afrique) semblent
beaucoup se plaire. J'ai vu quelques damans
des rochers (Procavia capensis)
et
des groupes de babouins.
Près de Babile il y a aussi un Parc National où se trouvent quelques centaines d'éléphants. L'accès n'y est pas facile. Babile dans Wikipedia |
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Je suis arrivé à Ziway
depuis Harar en minibus, avec un changement à Mojo.
La vallée du Rift est à plus basse altitude que ce que j'ai vu jusque-là en Éthiopie, même Dire Dawa (au Somaliland je suis allé au bord de la mer). On est à seulement 1600 m d'altitude ici. Il fait donc plus chaud la nuit. Comme partout on trouve à se loger pour une somme très modique, si on renonce au confort occidental. Ziway est au bord du lac du même nom. Il a une surface de 440 km². Il me semble que le lac a encore de grosses réserves de poisson. Les pêcheurs ne rentrent pas bredouilles et le poisson figure en bonne place sur le menu des restaurants (je me souviens que sur le Lac Malawi il fallait commander à l'avance si on voulait manger du poisson). Je ne pourrais pas vous dire quelles espèces sont pêchées ici. Il faudrait demander à mon copain PC qui est un expert. Une sorte de jetée en terre avance sur le lac. C'est là que se trouve le marché au poisson. Il y a toujours un nombre impressionnant de gros oiseaux qui attendent quelques déchets de poisson : marabouts, pélicans, ibis, ombrettes africaines, cormorans, anhingas... sans compter les oiseaux plus petits comme les martins-pêcheurs. On peut faire un tour en bateau sur le lac. cela permet d'approcher les hippopotames, d'aller observer les sites de nidification des oiseaux sur de petites iles ou même d'aller sur les iles principales. Dans cette région de la Vallée du Rift il y a beaucoup de serres où on fait pousser des fleurs. Si demain vous achetez un bouquet de roses, elles viendront peut-être de Ziway. En retournant sur Addis-Abeba, je me suis arrêté de nouveau à Ziway. Ziway dans Wikipedia |
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Shashamane
est située au
carrefour de deux routes relativement importantes. Elle n'est pas au
bord d'un lac.
Cette ville est surtout connue pour la communauté Rasta installée au nord de la ville, dans le quartier appelé Jamaica. J'ai planté ma tente dans un joli lodge situé dans ce quartier. C'est d'ailleurs le seul endroit où j'ai campé pendant ce voyage. J'ai déjà utilisé cette petite tente dans neuf pays de l'Afrique Australe, mais elle n'était pas nécessaire en Éthiopie. Des afro-américains, particulièrement des Jamaïcains, se sont installés ici à partir de 1960, faisant suite au soutien apporté à Hailé-Sélassié par ces communautés au moment de l'invasion italienne (1935-1941). Ce sont surtout des Rastafaris. Pendant qu'il était au pouvoir, le Derg de Mengistu a repris une grande partie des terrains offerts par l'empereur. Certains de ces immigrants ont alors quitté le pays. De nos jours une fête importante à Shashamane est l'anniversaire de Bob Marley. Je suis repassé à Shashamane deux semaines plus tard en retournant vers Addis Abeba. À cette occasion je suis allé voir les lacs Shala et Abijata. Shashamane dans Wikipedia |
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Hawassa
(on trouve aussi Awassa
ou Awasa) est une grande
ville, capitale de la Région des Nations, Nationalités et Peuples du
Sud, souvent abrégée en SNNPR en Anglais. Elle est au bord du Lac
Awasa, petit lac peu profond de la Vallée du Rift situé à 1700 m
d'altitude. Le lac est très beau. On y trouve de nombreux oiseaux,
presque autant que sur le Lac Ziway. La pêche est encore très
artisanale, c'est sans doute pour ça qu'il y a encore beaucoup de
poissons. Il y a des gargotes installées sur la rive du lac, on
peut y manger du poisson du lac et déguster un café fraichement
torréfié. Les marabouts vous surveillent pendant que vous mangez,
espérant profiter des restes. Avec moi ils n'ont eu que les arêtes,
mais ils se sont quand même bousculés pour ça.
Les fruits et légumes sont particulièrement abondants, sans doute en raison de la terre fertile et de l'eau jamais très loin dans le sol. J'ai passé deux nuits à Hawassa, en flânant le long du lac ou en parcourant les rues de cette ville moderne. Ensuite départ avant l'aube pour Arba Minch. Hawassa dans Wikipedia |
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Longue route pour rejoindre Arba
Minch depuis Hawassa. On s'éloigne des régions économiquement très
actives. Le revêtement des routes est moins bon. Il y a aussi moins de
touristes comme moi. On voit des voyageurs en petits groupes, parfois
individuels, mais avec chauffeur et guide.
Arba Minch est à proximité de deux lacs, mais située un peu plus haut. Il y a le Lac Abaya au nord et le Lac Chamo au sud. Le Lac Abaya est le plus grand lac du Rift Éthiopien. Ses eaux sont chargées de sédiments. Les eaux du Lac Chamo sont au contraire bien claires. L'isthme entre les deux lacs 'le Pont de Dieu", fait partie du Parc National de Nechisar. L'altitude des lacs est d'environ 1200 m, le Lac Abaya étant un peu plus haut (on dit que certaines années il se déverse dans le Lac Chamo). Je suis allé à pied dans le Parc, réussissant à éviter guide et scout armé. Il y a un bon chemin carrossable, avec un relief très marqué. J'ai sans doute marché plus de 40 km, aller et retour. Il faudrait un véhicule pour aller assez loin et voir quelques animaux. Mais en Éthiopie louer un véhicule signifie gros véhicule avec chauffeur, à des prix ridiculement élevés. J'ai dû me contenter de babouins, phacochères et quelques zèbres pour la grande faune terrestre. J'ai vu quelques crocos sur les rives du Lac Chamo. En arrivant près de Arba Minch en fin d'après-midi j'ai partagé le café avec les cantonnières qui cassaient des cailloux au bord du chemin. Depuis Arba Minch je suis allé à Chencha, en pays Dorzé, un peu en altitude. Les Dorzés sont connus pour leurs habitations traditionnelles, en forme de dôme pouvant mesurer jusqu'à 6 mètres de hauteur. Arba Minch dans Wikipedia |
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On pourrait oublier de visiter Konso,
mais ce serait une erreur. La ville n'est pas grande, cependant c'est
un centre administratif (woreda spécial de Konso).
Ses deux marchés sont importants pour les habitants de toute la région. Les visiteurs de passage se contentent souvent de la rue principale, qui est en fait la route de Jinka. Le marché de Konso "centre" est un peu à l'écart, et je suis tombé dessus en me promenant. On y vend tout ce qui se vend sur les marchés africains. Dans une petite gargote voisine j'ai aussi goûté à la bière artisanale locale, servie dans une calebasse. L'autre marché est plus haut sur la route en direction de Jinka. La fabrication de sandales à partir de vieux pneus est presque une industrie locale. C'est dans les environs de Konso que j'ai retrouvé la plante Adenium obesum que j'avais vue à Oman. La taxinomie d'Adenium est toujours en discussion. Le peuple Konso vit dans les environs. Les Konsos vivent dans des villages fortifiés. Ils sont principalement agriculteurs et ont aménagé des cultures en terrasse sur les pentes de la région. J'ai vu plusieurs moulins à farine mus par un moteur diesel. Ces villages fortifiés et les cultures en terrasse ont été inscrits au Patrimoine Mondial en 2011 sous l'appellation "Paysage culturel du Pays Konso". Bon, on a aussi des cultures en terrasses en Europe. Il y en a de bien belles ici en Sicile. J'ai fait une grande promenade depuis la ville en passant dans les zones agricoles et à travers un des villages Konso. Après deux nuits à Konso j'ai pris un minibus pour continuer vers le sud-ouest, à destination de Jinka. Konso dans Wikipedia |
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À Jinka on
voit encore quelques
voyageurs individuels. La plupart des visiteurs arrivent en voiture
avec chauffeur et guide. Ils n'ont qu'un seul but : aller voir les Mursis.
À une époque où la liberté de langage était plus grande on
disait "les Négresses à plateau". Il y a d'autres tribus dans la région
et ceux qui ont le temps iront avec leur guide voir les villages
d'autres ethnies. Je crois que tout est bien tarifé dans ces villages.
Les revenus des touristes qui payent pour chaque photo doivent être
importants pour les villageois. En ce qui concerne les Mursis en
particulier, je ne veux pas encourager les mutilations de leurs femmes
et donc je ne suis pas allé dans les villages tribaux.
Au marché de Jinka on voit aussi différentes ethnies qui viennent vendre ou acheter. Les plus nombreux sont les Aari, les Banna et les Hamer. Il y a aussi des Mursis et je ne sais pas quelles autres ethnies. La piste d'atterrissage de Jinka sépare la ville en deux. Elle n'est pas utilisée en ce moment et sert de pâturage et de terrain de football. Jinka dans Wikipedia |
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Après Jinka j'ai pris le bus
pour Omorate.
On traverse une région peuplée surtout par les Hamers
et la piste descend lentement vers le sud-ouest au pays des Dassanetchs.
Omorate est le point le plus au sud et le plus à l'est de ce voyage. C'est aussi le point le plus bas en Éthiopie pour ce voyage : 370 m (la Dépression du Danakil au nord-est du pays est sous le niveau de la mer). Omorate est une très petite ville. Après quelques constructions modernes au bout de la route on est tout de suite dans un gros village traditionnel avec un dédale de chemins. On peut traverser la rivière Omo (à ne pas rater) en pirogue. De l'autre côté il y a des villages Dassanetchs. On m'a plusieurs fois demandé de prendre une photo, tarifée bien sûr. Même si les sommes sont modiques je n'ai pas fait de photo ethnique. J'ai seulement passé une nuit à Omorate. Ensuite je suis retourné à Jinka puis à travers la Vallée du Rift Éthiopien en direction d'Addis Abeba et la fin de ce voyage. Omorate dans Wikipedia |
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En revenant du sud en plusieurs
étapes je suis passé de nouveau à Shashamane où je suis resté deux nuits. J'ai
donc pu aller voir deux lacs de la Vallée du Rift, les lacs Shala et
Abijatta. Le Parc National Abijatta-Shala
a été créé autour de ces deux lacs (le petit Lac Chitu fait aussi
partie du Parc, mais il est difficile d'accès sans véhicule personnel).
J'ai de nouveau fait une très longue promenade, mais je n'ai vu que les
rives des lacs les plus accessibles. On est dans une zone plutôt
aride, avec une végétation épineuse clairsemée. Les zones plus fertiles
sont cultivées (il y a quelques petits villages dans le Parc). La faune
sauvage visible comporte surtout des oiseaux.
Le Lac Shala est le plus profond de cette région du Rift : 266 m. Sur les rives il y a des sources d'eau bouillante. C'est pratique pour faire la lessive. Je ne sais rien de la faune aquatique, mais il y a quelques flamants roses. On trouve beaucoup de pierre ponce autour des deux lacs et aussi des cailloux d'obsidienne. Le Lac Abijatta est peu profond et son niveau baisse, l'herbe poussant sur ce qui était autrefois recouvert d'eau. J'ai vu des bucorves d'Abyssinie (on en voit aussi le long de la route, par la fenêtre du bus). Nous avions vu leurs cousins dans le Sud de l'Afrique. Il y a aussi des billes de pierre ponce sur la plage vaseuse. Comme la pente est très douce les flamants peuvent aller loin. Ils sont nombreux sur ce lac. En dehors du Parc, plus à l'est il y a un autre lac que je n'ai pas vu, le Lac Langano. Parc Abijatta-Shalla dans Wikipedia |
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En revenant à Ziway après ma
visite dans le sud, il me restait encore un peu de temps avant le vol
de retour vers l'Europe depuis Addis Abeba. J'ai décidé d'aller voir
les deux petits lacs de cratère de Debre
Zeyit. Cette ville s'appelle aussi Bishoftu, qui est un nom Oromo.
L'Oromo
s'écrit aujourd'hui avec l'alphabet latin. En Amharique Debre Zeyit
[ ደብረ ዘይት ] signifie "Mont des Oliviers".
Il y a plusieurs lacs profonds et plus ou moins circulaires près de Debre Zeyit. Ces lacs ne font pas partie de la série de lacs du Grand Rift. Il s'agit d'un ancien champ volcanique avec des cratères de type maar qui se sont remplis d'eau. Les deux lacs à proximité immédiate de la ville sont le Lac Bishoftu et le Lac Hara. Le Lac Bishoftu est bien circulaire et bordé de hautes falaises. La vue depuis les points hauts est splendide et plusieurs hôtels un peu luxueux sont installés au-dessus du lac. On est seulement à 50 km d'Addis Abeba. Le Lac Hara est moins régulier. Il a en gros la forme d'un 8 ou de ∞. C'est aussi un lieu de villégiature pour les gens fortunés de la Capitale. Je n'ai pas vu les autres lacs. Je suis retourné à Ziway le soir, et c'est là que j'ai passé ma dernière nuit dans le pays. Debre Zeyit dans Wikipedia |
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SOMALILAND
Hargeisa
Berbera
Borama
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L'injera est la base de
la nourriture éthiopienne. On trouve aussi l'orthographe enjera pour
traduire le mot amharique እንጀራ Elle est habituellement préparée à partir de farine de teff, fermentée naturellement. Selon les régions d'autres céréales sont parfois ajoutées ou peuvent même remplacer complètement le teff. Les fours pour préparer l'injera sont souvent faits à partir de tôles de récupération. On trouve aussi des modèles à chauffage électrique. Sur les marchés il y a toujours des vendeuses d'injera, avec une pile de ces sortes de crêpes que vous pouvez emmener chez vous et juste réchauffer. L'injera est servie sous son accompagnement. Selon ses moyens on commande une sauce aux haricots, des légumes, de la viande... On sert parfois une injera quand on commande un plat de spaghetti. Au lieu d'utiliser une fourchette comme en Italie, on attrape une poignée de spaghetti avec un morceau d'injera et on se l'enfourne dans la bouche. Le plus difficile est de bien doser les morceaux d'injera pour arriver exactement à attraper le dernier morceau de garniture avec le dernier morceau d'injera. |
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L'Éthiopie compte plusieurs
Parcs Nationaux. À l'exception de celui des Montagnes du Simien, ils
reçoivent très peu de visiteurs. Il y a plusieurs raisons à cette faible fréquentation.
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En Éthiopie
il y a les heures de jour et les heures de nuit. Le jour commence par
convention quand il est 06H sur le fuseau horaire local (UTC+3), et
donc raisonnablement 06H chez leurs voisins du Kenya ou de Djibouti.
Mais en Éthiopie c'est le début des douze heures de jour, noté 12H00
plutôt que 00H00. Une heure plus tard (07H dans le fuseau horaire) il
est 01H00 ; à midi il est 06H00, au moment du café il est 07H00 et
en fin d'après-midi on arrive à 12H00 pour attaquer les douze heures
de nuit. À minuit, donc, il est 06H00 de la nuit. Il faut faire
particulièrement attention quand on nous indique l'heure de départ des
bus. Souvent le départ est à 06H du matin (pour nous !), c'est à
dire 12H en Éthiopie. On nous recommande d'arriver à 11H, et bien sûr
ça veut dire 05H du matin pour nous. Les horloges affichent l'heure
éthiopienne. Dans le doute, il faut toujours demander si c'est "mon
heure ou ton heure ?". |
Une
grande partie de l'Éthiopie est abondamment arrosée par les
précipitations. Pourtant pendant la saison sèche l'eau peut souvent
manquer. De toute façon seule une petite minorité de la population a
accès à l'eau courante. Aller chercher de l'eau à la rivière ou au
puits est en général un travail pour les femmes et les enfants (surtout
les filles). J'ai très peu acheté d'eau en bouteille. Avec un filtre LifeStraw j'ai bu l'eau du robinet et occasionnellement celle d'un torrent. Le plastique (sacs et bouteilles) est un des fléaux du Tiers-Monde et je vous encourage à faire comme moi.
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L'Amharique
est la langue majoritairement parlée en Éthiopie, et c'est aussi
le nom qu'on donne un peu abusivement à son système d'écriture, l'alphasyllabaire éthiopien. La langue parlée dans
le Nord du pays, le Tigrinya,
s'écrit aussi avec cet alphasyllabaire. Les caractères sont dérivés de
l'écriture Guèze,
une langue qui n'est plus utilisée que par les prêtres pour les offices
religieux. Les routes des autobus sont souvent écrites uniquement en Amharique et il est utile de savoir reconnaître quelques noms de villes. Voici plusieurs exemples : Addis Ababa አዲስ
አበባ Aksum
አክሱም Harar
ሐረር Hawassa
አዋሳ Lalibela ላሊበላ
ou encore quelques mots usuels (si votre navigateur sait les afficher) : injera እንጀራ
bière ቢራ
Si je retourne en Éthiopie j'essaierai d'apprendre les bases de la
lecture de l'Amharique. |
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Le calendrier éthiopien
est dérivé du calendrier copte. Il comporte 12 mois de 30 jours
exactement et un mois de 5 ou 6 jours épagomènes pour arriver à 365 ou
366 jours les années bissextiles. L'office de tourisme éthiopien peut
ainsi annoncer treize mois de soleil. Comme dans le calendrier Julien
il y a une année bissextile tous les quatre ans, sans exception. Le
calendrier éthiopien présente un décalage de 7 ou 8 ans avec le
calendrier Grégorien, l'année commençant pour les Éthiopiens le jour de
notre 11 septembre (le 12 pour les années bissextiles). Par exemple
notre 1er
janvier 2014 était en Éthiopie le 23/04/2006. La fête de Noël est
célébrée par les Chrétiens éthiopiens le même jour que le Noël des
Orthodoxes européens. Ainsi c'était Noël le 07 janvier 2014 à Bahar Dar
(comme à Moscou), mais en Éthiopie la date locale était le 29/04/2006.
Si vous
voulez passer facilement d'un calendrier à un autre, voyez ce convertisseur
simple. |
Le café est probablement
originaire d'Éthiopie, tout comme le caféier
de l'espèce Coffea arabica.
En Éthiopie on boit souvent le café dans la rue. Généralement la
marchande de café torréfie elle-même les grains, puis les pile dans un
mortier pour obtenir une poudre de café. Ensuite elle fait infuser
cette poudre dans de l'eau bouillante. Parfois le café est déjà
moulu ; c'est plus rapide mais un peu décevant. Il y a aussi les
marchandes ambulantes, qui passent avec un thermos de café, une tasse
et un bocal d'eau pour rincer la tasse. Quand on a affaire à un vrai
service traditionnel la marchande prépare un peu de maïs éclaté et met
quelques écorces d'encens ou un peu d'oliban sur les braises pendant
qu'on déguste la tasse de café.
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En
Éthiopie j'ai surtout utilisé les transports en commun, bus et minibus.
Comme dans d'autres pays les minibus partent quand ils sont pleins,
c'est à dire 20 à 24 personnes dans un véhicule de 12 places. On est
content quand il y a une panne ou une crevaison, ça permet de se
dégourdir les jambes. Occasionnellement j'ai pris le bateau sur les
lacs, des Tuk-Tuks en ville, loué un vélo avec Zaf. à Aksum et voyagé
dans la benne d'un petit camion. Les autos sont souvent de marque
japonaise ou coréenne. En ce qui concerne les véhicules lourds l'Europe
fait de la résistance et arrive encore à vendre des camions et
semi-remorques neufs (mais pas ou peu d'autobus). On trouve encore
beaucoup de ces camions FIAT 682N
"le Roi de l'Afrique". Ils sont
similaires en apparence à ces camions italiens qu'on voyait vers 1970,
lourdement chargés de ferrailles ou de bois. Il s'agissait généralement
de modèles à quatre essieux, avec une remorque également à quatre
essieux. Ils avaient le volant à droite, pour que le conducteur puisse
bien négocier les routes de montagne.
Les véhicules légers sont pour l'immense majorité japonais ou coréens. Mais les taxis éthiopiens sont encore souvent des vieilles voitures européennes. À Addis Abeba ce sont des Lada série 2100, copie de la Fiat 124. A Dire Dawa et surtout à Harar j'ai eu le plaisir de voir quantité de Peugeot 404 encore en service. Si on n'a pas de bagage lourd et pour les parcours en ville, c'est le Tuk-Tuk (appelé Bajaj, du nom du principal constructeur) qui est utilisé jusqu'à quatre passagers.
N'oublions pas qu'une grande partie des marchandises est portée à dos d'âne ou à dos (ou tête) d'homme (ou de femme). C'est particulièrement vrai pour l'eau, mais aussi pour le bois de cuisson et d'autres produits. Voici quelques exemples.
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Le qat
(on écrit aussi kat ou khat) est incontournable dans la Corne de
l'Afrique. Il est consommé (on dit qu'il est brouté) dans toute la
partie ouest de l'Océan Indien, mais particulièrement en Éthiopie, en
Somalie*, à Djibouti et au Yémen. Comme pour le café, l'origine
éthiopienne ou yéménite de la plante est disputée. La région de l'est
de
l'Éthiopie est un gros producteur et les feuilles de qat sont expédiées
par avion à Djibouti chaque jour.
* Les islamistes de Somalie (Mogadiscio) en ont interdit la consommation.
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Je me rends compte que cette
page est
devenue très longue. J'aurais pu parler de beaucoup de choses encore.
Par exemple des régions non visitées, que j'aimerais connaître. L'ouest
du pays (proche du Soudan) et l'Ogaden
(sud-est, vers la Somalie) sont presque passés sous silence dans la
plupart des guides de voyage.
J'aurais pu aussi parler de ce que le passage des Italiens a pris et apporté au pays, sans oublier les crimes des armées coloniales. Je crois que les grandes euphorbes qu'on voit en Sicile ont été ramenées d'Éthiopie. Quelques mots d'origine italienne sont passés dans l'Amharique. |
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Merci à Wikipedia |