Je
suis resté deux jours entiers à Gambela (trois nuits). Depuis Hawassa
ou Ziway il
faut deux jours complets de transport, sur des routes souvent en
mauvais état. À l'aller comme au retour j'ai passé une nuit à Jimma. Je
n'ai rien fait de bien différent à Gambela cette année, mis à part
monter jusqu'à l'église orthodoxe éthiopienne située sur la colline au
Nord de la ville. On a une très bonne vue de la ville de Gambela depuis
cette colline qui la domine. La ville elle-même n'a pas changé beaucoup
depuis mon voyage de fin 2017. Il y fait toujours très chaud (j'aime
bien la chaleur).
Hawassa
continue de s'agrandir, et le Parc Industriel semble également
s'étendre. La ville, plutôt moderne, reste pourtant très agréable et le
Lac
Awasa attire quelques touristes.
C'ette
année aussi j'ai passé quelques jours à Hawassa, en plusieurs
fois. Je
suis allé plusieurs fois au bord du Lac où j'ai mangé du poisson avec
les marabouts.
Pour voir davantage de photos de Hawassa, reportez vous aux voyages
antérieurs.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur Hawassa et le Lac Awasa.
J'aime
bien Ziway. C'est une petite ville sur la route de Shashamene (2014), à moins
de trois heures de la capitale, ce qui permet d'éviter de dormir à
Addis Abeba le premier ou le dernier jour des vacances. Comme Ziway
occupe une position presque centrale je m'y suis arrêté plusieurs fois.
Le Lac
Ziway est plus grand que le Lac Awasa, mais moins fréquenté par les
touristes. Il y a pourtant
beaucoup d'oiseaux et aussi des hippopotames. De plus on peut visiter
les îles.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur Ziway et le Lac Ziway.
Le
voyage vers Dire Dawa est long. Je l'ai fait en deux
jours, à l'aller comme
au retour en m'arrêtant à Awash. Je
connaissais déjà Dire Dawa. J'y suis passé cette année encore à
plusieurs
reprises. Dire Dawa a connu à l'origine un rapport étroit avec la
France et j'ai rencontré
plusieurs personnes qui parlaient bien le Français (dont les employés
du Chemin de Fer). L'Alliance Française fait toujours un travail
important dans l'éducation et la culture
J'ai fait de nouveau le voyage en
train jusqu'à la frontière avec Djibouti, en revenant aussi en
train
le lendemain (voir
plus bas). J'ai aussi visité les ateliers du Chemin
de Fer.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur Dire Dawa.
Harar
n'est qu'à 50 km de Dire Dawa, et on peut facilement passer d'une
ville à l'autre en minibus. Il y a quelques visiteurs étrangers à
Harar, dont des Français inspirés par Arthur
Rimbaud qui a
vécu ici. J'ai visité le Musée Rimbaud pour la première fois cette
année. J'aime bien me promener dans la vieille ville, appelée
Jugal, entourée des murailles. Elle comporte 82 mosquées sur
environ 1 km², mais
c'est une église orthodoxe éthiopienne, l'église Medhadelem, qui occupe
la position centrale.
Les différents marchés de la ville sont à
visiter, mais attention, on risque de rater des ruelles intéressantes.
Si les Peugeot
404 sont encore bien présentes, les tuk-tuksAilleurs dans le
monde on les appelle aussi auto-rickshaw. En Éthiopie le nom le plus
utilisé est Bajaj, du nom d'un fabricant indien (même quand il s'agit
d'un autre fabricant). sont devenus
extrêmement nombreux dans les rues ouvertes à la circulation ;
avec tous les gens qui vivent et meurent sur le troittoir on pourrait
se croire en Inde.
Certaines
des photos ci-dessous sont très similaires à celles des voyages
précédents.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur Harar.
Après
mon voyage de 2017 j'avais très envie de refaire ce voyage en train,
entre Dire dawa et Guelile à la frontière avec Djibouti. Sans être un
amateur de trains comme il en existe, j'ame bien les voies ferrées
anciennes. En Afrique j'ai voyagé en train au Mozambique (deux fois) et
en Namibie.
Ce tronçon entre Dire dawa et Guelile est le seul qui fonctionne encore
de la ligne construite il y a longtemps avec les Français.
L'Administration est toujours à l'ancienne gare de Addis Abeba. À Dire
Dawa j'ai visité les ateliers où on fait l'entretien des machines. Le
personnel est extrêmement dévoué à cet entretien et espère que la ligne
va encore exister pendant longtemps.
Pour tout savoir sur le Chemin de Fer Djibouto Éthiopien, voyez ce
site remarquable.
Je
vais montrer ici quelques photos prises un peu partout pendant ce
voyage. Comme j'ai surtout pris des photos depuis le bus, il y en a
très peu qui sont montrables. Depuis le train il y en a quelques-unes
(le train n'a pas de vitres et bouge un peu moins que les bus). Même
les paysages sont trop difficiles à photographier depuis un bus qui
roule. J'ai
bien vu quelques animaux sauvages depuis le bus, mais je n'ai pas de
photo. C'est pareil pour les travaux agricoles que j'aurais aimé voir
de plus près.
J'essaye de présenter ici des photos différentes de celles montrées en
2014 ou en 2017, mais ce n'est pas toujours possible.
En 2017 aussi j'avais écrit un
paragraphe "Divers".
L'eau
ne manque pas partout en Éthiopie. Une partie du pays reçoit une
précipitation abondante. Cependant il y a très peu de familles qui ont
de l'eau courante à domicile. La situation n'a pas beaucoup évolué
depuis mon premier voyage. Comme ailleurs dans le Tiers-Monde les
bouteilles en plastique sont un
fléau. Des millions de ces bouteilles sont jetées chaque jour dans le
pays. Pour ma part je n'ai pas acheté une seule bouteille en
plastique. J'ai bu beaucoup un peu de bière et d'eau gazeuse
(les bouteilles
sont réutilisées),
du thé, du café, et l'eau du robinet avec ma LifeStraw. Faites comme
moi.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur l'eau.
La
faune sauvage est difficile à observer dans ce pays très peuplé. Les
parcs nationaux sont d'un accès difficile, propre à rebuter le
touriste. Comme j'ai déjà dit, depuis le bus on voit quelques animaux,
de loin et pendant un instant trop court. Les animaux sauvages que j'ai
vus de près sont essentiellement des oiseaux et quelques singes
(babouins et colobes guereza). En 2014 j'étais allé dans les Montagnes
du Simien et j'avais vu de près les geladas.
Cette année depuis le train j'ai vu quelques gazelles, mais pas
vraiment de près. Je suis content d'avoir pu observer les Bucorves
d'Abyssinie, cette fois avec un appareil qui permettait d'assez bonnes
photos..
En 2017 j'avais écrit un petit
paragraphe sur la faune.
Oiseaux (Lac Ziway)
Marabout d'Afrique
Martin-chasseur du Sénégal
Tantale ibis
Corbeau corbiveau
Gazelles de Sömmering
Gazelle
Ouette d'Égypte
Martin-pêcheur
Bucorves d'Abyssinie
Colobe
Tisserins
Choucador
Les Tisserins
Les oiseaux appelés tisserins
appartiennent à plusieurs genres qui constituent au total une centaine
d'espèces. Ils sont présents dans toute l'Afrique Subsaharienne et dans
une partie de l'Asie. On repère facilement les nids qui sont construits
en groupes sur certains arbres. Nous les avons vus très nombreux dans
plusieurs pays d'Afrique. Les tisserins qui vivent en ville sont
parfois aussi familiers que nos moineaux
domestiques..
Tisserins à Dire Dawa
Tisserins
(à Harar)
Si votre connexion est lente, mettez la video en
pause et attendez un peu
L'Éthiopie
est un pays où l'agriculture est prédominante. De nombreux
Éthiopiens cultivent la terre pour se nourrir, ou élèvent des
troupeaux. Les céréales et les légumineuses sont cultivées pour le
marché local ou pour les pays limitrophes (le teff est
la céréale utilisée pour préparer l'injera).
Le café reste en tête des exportations, en termes économiques.
L'agriculture est peu mécanisée, et j'aurais aimé observer de près les
opérations manuelles qui ont disparu en Europe.
Dans la vallée du Rif il y a d'immenses serres où on cultive des fleurs
destinées au marché européen. Ce commerce me laisse dubitatif.
Bien sûr il ne faut pas oublier le Qat (voir plus bas), qui est
une des cultures principales. Une partie de la production est exportée,
en particulier vers Djibouti.
Le
café éthiopien est célèbre. Il est sans doute consommé localement
depuis des siècles. Il est aujourd'hui le produit d'exportation
principal de l'Éthiopie. La culture du café est encore très manuelle, et
l'exploitation intensive peu développée. Les plants de café sont en
souvent cultivés sous des arbres, afin de leur assurer de l'ombre. On
voit bien ces petites parcelles quand on voyage dans l'Est de
l'Éthiopie (Jimma, Metu, en direction de Gambela).
On cultive et consomme aussi du thé en Éthiopie Dans les basses terres
de l'Est on en consomme même plus que du café.
J'ai souvent bu du café ou du thé dans ces minuscules établissements de
rue, parfois aromatisé.
C'est un moment convivial, même quand on ne partage aucune langue
commune.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur le café
Leqat(Catha
edulis)
est largement consommé dans toute laCorne
de l'Afriqueet aussi au Yémen. L'Éthiopie est le principal pays
producteur ; il s'agit de la deuxième exportation du pays, après
le café. La plante tolère des sols et climats variés, et elle est
cultivée presque partout. La production principale est toutefois dans
l'Est du pays.
Les effets néfastes de la consommation régulière sont connus, et les
gouvernements restent impuissants face à ce problème. Beaucoup
d'Éthiopiens vivent de la culture et du commerce du qat, qui génère
aussi des revenus d'exportation.
Le qat a été interdit dans de nombreux pays occidentaux et aussi en
Chine. Les islamistes au pouvoir en Somalie ont essayé de l'interdir.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur le qat.
En
dehors des villes, les constructions suivent encore des architectures
traditionnelles utilisant les matériaux locaux (bois, pierre, terre et
bouse de vache, chaume pour les toitures...). Il y a aussi des
pratiques locales qui caractérisent les habitations et les villages.
Cette fois j'ai très peu de photos de l'habitat traditionnel.
Je remarque qu'on construit toujours des églises et des mosquées. Pour
nous occidentaux les échaffaudages en bois (des perches d'eucalyptus,
arbres volontairement plantés et un peu invasifs) sont impressionants.
Je ne sais pas si le domaine du Bâtiment provoque plus d'accidents que
chez nous. Les travaux avancent plutôt lentement, en comparant des
photos de décembre 2017 et de mars 2019.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur les constructions.
J'ai
comme d'habitude uniquement utilisé les transports en commun, à
l'exception de deux courses en taxi à Addis Abeba, Il me semble qu'il y
a davantage de minibus (tous de marque Toyota) et un peu mois de bus
plus gros (essentiellement Isuzu). Les bus modernes pour longue
distance sont maintenant chinois. Les tuk-tuksAilleurs
dans le
monde on les appelle aussi auto-rickshaw. En Éthiopie le nom le plus
utilisé est Bajaj, du nom d'un fabricant indien (même quand il s'agit
d'un autre fabricant). sont maintenant très nombreux et
deviennent une nuisance.
En ce qui concerne le transport local des marchandises, la force
humaine ou animale est encore largement utilisée. pour le transport des
marchandises lourdes sur les longues distance le camions européens sont
encore majoritaires, mais les camions chinois deviennent nombreux.
On voit toujours beaucoup de véhicules accidentés, parfois dans des
états et des positions invraisemblables, avec probablement des
conséquences tragiques.
Voilà ce que j'écrivais en 2014 et en 2017 sur les transports.
J'ai
souvent pris mes repas dans la rue, dans ces minuscules établissements
où on
peut manger une injera bien garnie pour une somme modique, presque
dérisoire pour nous. D'ailleurs il n'y a pas que de l'injera.
Le
savoir-faire de ces femmes est impressionnant. Il faut assurer la
cuisine avec deux réchauds à charbon de bois, parfois un réchaud à
bois. Iil faut surtout savoir gérer les deux bidons de 25 litres
d'eau pour la journée, en les répartissant en eau potable, eau propre,
eau raisonnablement propre...
À part ça il y a les
fournisseurs. En général il y en a un qui apporte de l'herbe pour
répandre sur le sol, il y a celui qui livre le charbon de bois, celui
qui livre l'injera, celui qui livre la rue (herbe aromatique, Ruta graveolens pour aromatiser le
café). ou les écorces d'encens...
Il
faut aussi savoir contrôler les clients ; certains viennent juste
brouter leur qat dans un endroit tranquille, sans même payer une tasse
de café.
Voilà ce que j'écrivais sur l'injera en 2014 et sur la nourriture en 2017.
Comme
toujours il y a quelques photos qu'on aimerait montrer, mais qui ne
correspondent à aucun des sujets principaux. Il y a quelques photos de
villes où on n'a fait que passer, des auto-portraits, des lieux
anecdotiques etc.
Cette année, par exemple, je me suis
retrouvé avec une équipe féminine de football, et j'ai assisté à leur
match à Ziway. Depuis l'âge de 13 ans environ c'est la deuxième
fois que je vois un match de football (la première fois c'était en 2007
entre des équipes de niveau international, une brésilienne et une
coréenne à Daejon en Corée).
Je montre ici aussi les images collées sur un minibus ; le nouveau
premier
ministre
est très populaire, et sa photo a remplacé Saint George et les icones
du christianisme éthiopien sur les taxis et minibus. Mais ça n'mpêche
pas les oromos de manifester un peu partout pour obtenir quelques
avantages du gouvernement.